Le « parc » de plages autorisées à la baignade sera « étoffé de deux nouvelles plages et 23 terrains sont proposés à la concession, telle est la « nouveauté » qui distinguera l'imminente saison estivale. Depuis plusieurs semaines déjà, la commission de wilaya chargée de la préparation et du suivi de la saison estivale s'attèle à réunir les meilleures conditions d'un bel été au profit et au goût des estivants, et à même d'offrir une belle image à la dimension de Mostaganem et à ses 124 kilomètres de façade maritime. Ainsi, seront-elles 21 plages à être autorisées, cet été, à la baignade à travers les 10 communes côtières qui constituent la côte mostaganémoise. De par l'engouement qu'elle suscitait auprès des estivants, l'ouverture des plages de « Chaâibia », insérée sur la rive de Benabdelmalek-Ramdane, et Petit-Port-est, située entre Aïn Brahim et la station balnéaire éponyme, s'est imposée d'elle-même. Durant l'été dernier, 29 personnes ont péri par noyade. Pas moins de 26 d'entre ces décès sont survenus en dehors des zones surveillées. Battant le record, le bilan macabre dépassait largement la moyenne annuelle des noyades survenues sur la côte de Mostaganem. Au registre des carences relevées l'an passé, le bilan fait état d'une anarchie particulière qui s'est traduite par l'exercice d'activités commerciales non autorisée, « l'extension » des aires de compétence des « parkingueurs » aux accès aux plages, l'usage de tickets de parking non oblitérés par les services des impôts, l'extension parfois démesurée des aires réservées aux solariums, l'abandon spontané d'ordures et d'immondices constaté sur les plages proches de la ville de Mostaganem, les coupures fréquentes et intempestives de l'électricité au niveau de certaines plages et le déversement par des égouts à ciel ouvert des eaux usées, relevé à Sablettes et à Kharrouba. Cependant, en dépit de cette « batterie » de carences mettant en évidence la panne d'initiative de l'autorité communale, mais également le sinistre incivisme de l'estivant, l'engouement pour la côte mostaganémoise n'a en rien été affecté. Bien au contraire, les statistiques des services de la protection civile révèlent une augmentation de la population des estivants, dont le nombre a culminé à quelque 7,3 millions de visiteurs ayant fréquenté les plages. Afin d'en drainer davantage, on compte mobiliser 22 établissements scolaires dotés de cuisines, en sus de « l'offre » traditionnelle en centres de vacances, camps familiaux, hôtels et résidences touristiques. Une offre d'hébergement qui se situe aux environs des 15 000 lits. À moins d'un mois de l'ouverture « officielle » de la saison estivale qui, faudrait-il le noter, sera certainement bousculée par le Ramadhan, les demandes de réservation ont commencé à « pleuvoir ». 21 demandes de réquisition sont déjà parvenues à la direction du Tourisme. Des réquisitions qui concernent les colonies de vacances, le camping familial et le camping de jeunes.