18 affaires d'assassinats et d'homicides volontaires figurent au rôle de la 2ème session criminelle qui s'est ouverte le 10 mai pour se poursuivre jusqu'au 1er juillet prochain. Elles concernent des accusés relevant des wilayas de Chlef et de Aïn Defla, mais cela démontre quand même l'évolution inquiétante des crimes de sang dans la région. Viennent ensuite les affaires de terrorisme, dont le nombre s'élève à neuf. Les mis en cause sont poursuivis pour les chefs d'inculpation de création de groupes armés, de massacres de civils et de racket. Un chef terroriste accusé de plusieurs crimes, en l'occurrence Bechairi Khelifa dit Ould Leben, passe pour la énième fois devant le tribunal criminel pour les mêmes faits. Il a déjà été condamné à deux peines capitales pour les meurtres commis sur des civils dans la wilaya. Son complice, qui a été arrêté dernièrement par les services de sécurité, sera lui aussi jugé lors de la présente session criminelle. Condamné par défaut à quatre reprises, il a à son actif une série d'actes criminels perpétrés dans la région durant la décennie noire. Concernant les crimes liés au trafic et à la commercialisation des stupéfiants, la Juridiction aura à juger deux affaires impliquant plusieurs individus. Par ailleurs, après l'appel introduit par la Cour suprême, le même tribunal aura à rejuger une affaire de « dilapidation de deniers publics » concernant un gestionnaire. Selon le procureur général adjoint, El Hadi Louil, toutes les dispositions ont été prises pour assurer un déroulement normal et dans les meilleures conditions de la session criminelle en cours, qui précède la période des grandes vacances. Par ailleurs, nous apprenons que neuf autres personnes, parmi lesquelles une jeune femme, ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur les actes de destruction commis lors des récentes émeutes qui ont secoué les communes de Chlef et de Chettia. Cela porte à 87 le nombre de jeunes interpellés puis écroués suite à ces événements. Ces derniers sont poursuivis pour « incendies volontaires, destruction de biens d'autrui, pillage et violence sur agents de l'ordre ».