Trois prévenus ont comparu hier devant la Cour d'appel sous le principal chef d'accusation de profanation de tombes. Les mis en cause ont été interpellés par les éléments de la police judiciaire à l'intérieur du cimetière chrétien sis à El Hamri. Vers la mi-février, les policiers ont dressé une embuscade pour alpaguer ces profanateurs en flagrant délit. Selon les débats qui ont caractérisé l'audience, ils s'adonnaient régulièrement à la profanation des tombes dans ce cimetière pour arracher les pommelles des cercueils et les croix qui les garnissaient. Il est également reproché aux présumés accusés d'avoir dépouillé des cadavres de leurs bijoux et objets personnels. Hier à la barre, les prévenus ont rejeté « l'acte de la profanation » en déclarant qu'ils « n'ont fait que ramasser des objets recyclables dans le cimetière ». L'avocat de la défense a plaidé non coupable et a demandé l'acquittement en faveur de ses mandants au bénéfice du doute. Le représentant du ministère public a mis en évidence ce qu'il a qualifié « d'acte criminel sévèrement puni par la loi », avant de requérir le maintien des peines initiales prononcées contre eux en première instance par le tribunal d'Es-Seddikia. Deux mois auparavant, les prévenus avaient été, rappelons-le, condamnés chacun à une peine de 6 ans de prison ferme par ce même tribunal. L'affaire a été mise en délibérée.