Il éprouve depuis sa prime enfance un amour viscéral pour les fleurs. M. Zouhri Mehadji, la quarantaine entamée, tient depuis plusieurs années l'une des dernières boutiques de fleurs à Sidi Bel Abbès, sur le Boulevard de la Macta. Sa passion pour les espèces florales le conduit à opter résolument pour le métier de fleuriste. Une activité qu'il exerce avec application et consistance en mettant précisément du cœur à l'ouvrage. Quelles sont les exigences d'un tel métier ? Le fleuriste doit tout d'abord être imprégné d'une connaissance approfondie des fleurs, qu'il doit impérativement entretenir avec soin et disposer avec goût de telle manière à susciter chez le client le plaisir visuel et olfactif. Pour ce faire, le fleuriste doit avoir le sens de l'imagination et de la créativité ainsi qu'une perception harmonieuse de l'agencement de sa boutique ou de son stand d'exposition-vente. Composer un bouquet ou une couronne de fleurs nécessite à la fois une maîtrise de la qualité et des variétés florales et un savoir-faire dans le mariage des couleurs. Quels genres de fleurs sont les plus prisés sur le marché local ? Je dois préciser, d'emblée, que le commerce des fleurs naturelles nécessite des soins constants et permanents. Il est entrain de prendre le pas sur la vente des fleurs artificielles (plastique). Car aux yeux du profane, ces fleurs de substitution constituent tout simplement des objet inanimés et atones, sans impact réel sur l'atmosphère ou le milieu ambiant (parfums, senteurs, etc.). Parmi les fleurs les plus demandées par les clients, figurent notamment les roses, le glaïeul et l'œillet. Certains clients avertis achètent des fleurs non seulement pour leur aspect purement esthétique ou décoratif mais parce qu'ils considèrent que chaque espèce florale constitue un mode d'expression illustrant des sentiments. C'est ce qu'on appelle le langage des fleurs dont l'interprétation repose pratiquement sur les coloris. Les clients portent le plus souvent le choix sur la couleur rouge qui symbolise précisément l'amour et l'attachement affectif, Elle est suivie de la blanche qui illustre la pureté et la couleur rose qui représente la douceur. Être fleuriste est un métier rare. Comment expliquez-vous cela ? Comme je l'ai dit au début, une telle activité requiert un savoir-faire assorti d'un sens aigu de l'assiduité et du raffinement. Ceci étant, j'encourage les jeunes à embrasser le métier de fleuriste qui, en dépit de ses exigences, reste une activité exaltante. Le métier de fleuriste attire peu de monde car il est perçu comme une activité purement saisonnière. Or, la floriculture, qui est une branche de l'horticulture, permet de produire les fleurs durant toute l'année. Je dois dire, pour conclure, que les fleurs, quelque soit leur essence, sont appréciées partout et par tout un chacun, y compris par ceux qui n'en achètent point.