Le tribunal de Kherrata a condamné hier le citoyen qui avait agressé, le 7 juin dernier, le président de l'APC de Melbou, M. Allouti Mokhtar, à deux mois de prison ferme et 50 000 DA de dommages et intérêts. L'agresseur, un citoyen de 52 ans, a été reconnu coupable d'outrage et d'agression sur un officier d'état civil. Le verdict a été prononcé après que le parquet général a requis une peine de 3 ans de prison ferme à l'encontre de l'accusé. Pour rappel, M. Allouti a été agressé par un citoyen alors qu'il était devant un café de la localité. Il s'en est sorti avec une incapacité de travail de douze jours. Un litige, autour d'un terrain que l'agresseur louait à des tiers et que l'APC contestait pour « absence d'actes de propriété », serait à l'origine de l'agression. L'agression a été dénoncée par le bureau régional du RCD, le parti politique du P/APC, dans une déclaration rendue publique qui a condamné vigoureusement l'acte. Dans une autre déclaration qui nous est parvenue, les présidents d'APC réunis en stage de formation à Sétif ont condamné l'agression dont a été victime le P/APC de Melbou. Qualifiant l'acte d'« ignominie », les signataires de la déclaration tout en « assurant leur soutien indéfectible au P/APC agressé » ont « exigé une peine conforme à la gravité de l'acte ». Ils ont par ailleurs condamné « la manière avec laquelle la justice a traité cette affaire puisque, soulignent-ils, l'agresseur n'a été mis sous mandat de dépôt que dix jours plus tard ». G. K., H. K.