Les patriotes et les éléments de l'autodéfense, ayant pris les armes contre le terrorisme intégriste qui a mis à feu et à sang le pays des années durant, ont tenu hier une assemblée générale ayant regroupé les cinq wilayas, à savoir Bouira, Bordj Bou Arréridj, Boumerdès, Tizi Ouzou et Béjaïa, pour revendiquer leurs droits à une prise en charge socioprofessionnelle digne de ce nom. Mohamed Seghir Kara, vice-président de l'APN, était présent hier à l'effet de recueillir les doléances et revendications dans un document qui lui a été remis par l'assemblée. Ce dernier avait promis à son tour de remettre le document en question au chef du gouvernement, voire au premier magistrat de la République, à l'effet de trouver un compromis. Les patriotes, les GLD et les victimes du terrorisme, venus des wilayas citées, s'étaient relayés à la tribune pour dénoncer le mépris dont ils font l'objet. Ces patriotes, pour rappel, qui étaient contraints, réconciliation nationale oblige, de déposer les armes, se retrouvent aujourd'hui sans ressources ni prise en charge socioprofessionnelle. Notons par ailleurs que la wilaya de Bouira compte plus de 9500 membres de GLD (groupe de légitime de défense). Aujourd'hui, témoigne un GLD de Lakhdaria, « la quasi-totalité des GLD qui étaient sous la coupe de feu Zidane El Mekhfi sont réduits à quémander pour survivre, idem pour les veuves qui n'ont aucune indemnité ou pension ». Et de s'interroger, non sans dépit : « Est-ce que c'est comme cela qu'on récompense ceux qu'on a qualifié d'hommes debout ? »