Le festival national d'athlétisme (benjamin, minimes) qui vient de s'achever à Constantine restera comme un cauchemar impérissable dans la mémoire des jeunes sportifs. En effet, environ 200 jeunes participants (filles et garçons) à ce championnat ont vécu un véritable calvaire dans la mesure où ils ont dû passer une nuit à la belle étoile. Arrivés mercredi, la veille de la compétition, à Constantine, les athlètes qualifiés au national étaient livrés à eux-mêmes. Le chef de la délégation, Rachid Kram, (ancien athlète de l'équipe nationale du demi-fond ) chargé par la ligue algéroise d'athlétisme (LAA) d'accompagner les athlètes, était dans tous ses états. M. Kram, qui s'est présenté à notre rédaction, revient sur ce rendez-vous, qui devait être une fierté, notamment pour les parents, mais qui s'est vite transformé en une cruelle mésaventure. Les organisateurs ont failli à leur mission. Aucune structure n'était disponible pour accueillir les 180 jeunes qui se sont déplacés en caravane à partir d'Alger. Les encadreurs de ces jeunes athlètes n'avaient en face d'eux aucun interlocuteur. Alors qu'à quelques encablures de là, se trouvaient pratiquement tous les membres de la Fédération algérienne d'athlétisme, y compris le président, qui étaient logés dans un luxueux hôtel de la ville alors qu' à côté, des jeunes sportifs dormaient sur des cartons à la belle étoile. A quoi sert-il d'organiser des compétitions dans de pareilles conditions ? Pire, un responsable de la FAA n'a pas fait mieux que d'enfoncer encore plus le clou, en lançant : « Prenez les athlètes et rentrez chez vous ». « Très affecté par ce manque de professionnalisme et ce mépris, j'ai immédiatement rebroussé chemin en compagnie de mes athlètes et ceux de Souidania », s'est exclamé Rachid Kram.