La localité de Taghit, dans la wilaya de Béchar, s'apprête, comme de coutume depuis quelques années, à accueillir, en cette période de grandes chaleurs, un grand nombre d'habitués des séances de bains de sable, méthode traditionnelle supposée efficace contre les maladies articulaires et musculaires. En effet, la saison estivale est tout indiquée pour ces bains traditionnellement pratiqués par des personnes des deux sexes venant de l'ensemble des régions du pays, à en croire ceux qui s'occupent de ces prestations à Taghit, à une centaine de kilomètres au sud de Béchar. Le principe du bain de sable consiste à creuser dans le sable chaud, une fosse où le patient, dévêtu, s'introduit des pieds jusqu'au bas du menton pendant un bon bout de temps. Evidemment, seule la tête émerge. En plus de ses bienfaits thérapeutiques -ou supposés comme tels- sur certaines maladies des articulations et des muscles, le bain de sable permettrait au corps de se débarrasser de toutes sortes d'impuretés et autres toxines, selon les connaisseurs. Ce genre de bains, pratiqués depuis des siècles par les populations du Sud algérien, notamment celles localisées au niveau des dunes de l' Erg occidental, suscite depuis le début des années 90 un engouement chez les populations locales et celles des régions du nord du pays, indique le président d'APC de Taghit, qui signale que plus d'un millier de touristes ont pratiqué ces bains l'an dernier. Pour faire face à ce rush, l'APC compte, cette saison, réglementer cette activité touristique, à laquelle s'adonnent de nombreux hommes et femmes, et ce, à travers l'organisation de circuits de prise en charge des touristes (hébergement, restauration, transport et pratique du bain), dans la perspective d'une meilleure prise en charge des amateurs de ce type de « thérapie », signale le P/APC. Il estime que cette activité touristique contribue fortement aux efforts de promotion du produit touristique de la région, de même qu'elle constitue un apport économique assez important pour de nombreux habitants de Taghit. Des pratiquants de cette cure dans les dunes dorées et chaudes de la région affirment, cependant, que les cardiaques et les hypertendus doivent s'interdire ce genre de bains. D'ailleurs, les guides touristiques et les préposés aux bains, qui accompagnent les curistes, sont chargés de veiller au contrôle des certificats médicaux pour éviter toute complication éventuelle. Ces dispositions ont permis d'éviter tout accident, affirme encore le premier responsable de la commune de Taghit.