Dans le cadre de la promotion du secourisme de masse, la direction générale de la protection civile a consacré, aux corps constitués ainsi qu'aux citoyens d'Adrar, les journées du 6 et du 7 juillet pour une campagne de sensibilisation, d'information et de formation, sous le slogan « Un geste peut sauver une vie humaine ». Cette opération, dirigée par un groupe de médecins de la P.C., venus de la Capitale, et pilotée par le médecin Colonel Ali Brouri, a pour objectif, selon ce dernier, de promouvoir le secourisme de masse, soit vulgariser les premiers secours chez le grand public et de là, mettre l'accent sur les risques domestiques et les accidents de la route, notamment les risques spécifiques aux wilayas du Sud, en l'occurrence l'envenimation scorpionnique. En ce qui concerne les premiers cas, le médecin Commandant Benabdeslam nous dira : « Notre but est d'apprendre aux parents comment se comporter devant les accidents domestiques survenus à leurs enfants, mais aussi d'apprendre à la population comment agir face aux accidents du quotidien, à savoir comment protéger la victime et comment procéder à un dégagement d'urgence sans nuire à celle-ci. Comment donner un message d'alerte clair et concis en direction de la P. C., en mentionnant le type d'accident, le nombre de victimes impliquées, les premiers gestes effectués. Lui apprendre aussi les premiers gestes de secours, soit comment faire une ventilation artificielle, un massage cardiaque externe devant les arrêts cardiorespiratoires, comment se comporter devant une brûlure grave, comment procéder au ramassage d'un accidenté pour lui éviter l'aggravation des lésions, etc. ». Quant aux cas de piqûres de scorpions, il s'agit de prendre certaines précautions en évitant de « placer des garrots, d'utiliser la pierre noire ou certains produits huileux, etc. ». Selon le même interlocuteur, la victime doit être allongée puis rassurée avant de procéder à son évacuation vers le centre le plus proche pour l'administration du sérum anti-scorpionnique. Pour ce qui est des piqués par un scorpion, il nous apprendra que les statistiques nationales de 2006 ont enregistré 49 000 cas qui ont engendré 63 décès et que ce nombre a régressé durant cette année, selon la commission nationale de lutte contre l'envenimation scorpionnique. Quant aux accidents domestiques, ce médecin Commandant nous affirme que les services de la P. C. ont intervenu 15 800 fois en 2007, dans les foyers et pour diverses raisons, comme les détresses respiratoires, les petites noyades, les brûlures dues aux poêles, à l'eau bouillante, etc., les brûlures caustiques dues à l'ingurgitation de détergents, de l'esprit de sel, etc., qui provoquent des lésions irréversibles de l'œsophage, ainsi que les chutes dans les puits, dans les jardins…