Après le pic de consommation en énergie électrique (18,330 mégawatts) du 1er juillet à Tindouf, une autre pointe a été atteinte (18,900) en fin de semaine. « On a enregistré une augmentation de la consommation d'environ 1 mégawatt », relève le directeur régional de la Sonelgaz, M. Bendjafer. Si cela s'explique par la canicule qui sévit ces jours-ci dans la région et qui fait grimper, à la mi-journée, le mercure au-delà des 50 degrés, ce responsable évoque une deuxième raison. « Le rabattement de 50% sur la facturation, appliqué depuis janvier passé, fait aussi que les abonnés consomment plus que d'habitude », dira-t-il. Les abonnés, de leur côté, continuent à déplorer, dans certains secteurs, les chutes de tension et les pannes répétitives. Cependant, dans leur grande majorité, les Tindoufis reconnaissent que la situation s'est nettement améliorée ces dernières années. « Il y a à peine 4 ou 5 ans, les pannes de courant duraient plus d'une journée, surtout durant les périodes des vents de sable et en été », affirment-ils. La consommation en énergie électrique, sans cesse croissante à Tindouf, une ville en pleine expansion, a contraint la Sonelgaz à un investissement avoisinant les 25 milliards de centimes. « Cet investissement a été consenti pour faire face à la situation en 2008 », précise son directeur régional. Restructuration du réseau Six opérations ont été menées, dont la construction d'un deuxième poste source (PST2) pour une valeur de 130 millions de DA, la restructuration du réseau souterrain sur 8 km, la pose de câbles torsadés, l'équipement en 30 détecteurs de défauts et en appareils de recherches de défauts, des câbles pour intervention rapide ainsi que l'acquisition d'un poste d'alimentation provisoire de secours pour la ville. Actuellement, explique le directeur régional, Tindouf dispose d'une puissance « installée » de 45 MW et d'une puissance développable qui peut aller jusqu'à 24 MW. En projet pour 2009, une nouvelle centrale qui fournira 24 MW supplémentaires en puissance développable. Jusqu'à présent, la consommation reste en deçà des capacités de production de la société, dont les responsables craignent surtout l'effet de la forte chaleur sur les équipements. « Nous procédons à un suivi continu des équipements, mais nous attendons que passe la mi-juillet pour être plus tranquilles », avouent-ils.