Dix-huit membres des forces de l'ordre ont été tués vendredi en Syrie, la plupart dans l'explosion de bombes déposées par des "terroristes" dans différentes villes, ont rapporté des médias officiels. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basée en Grande-Bretagne, a de son côté affirmé que les forces syriennes avaient tué un militant et un civil dans la région d'Idleb (nord-ouest) et à Alep (nord). A Damas, la télévision d'Etat a rapporté la mort de 10 membres des forces de l'ordre tués à Sahm al-Jolane dans la région de Qouneitra (sud), par "l'explosion d'une charge de 100 kilogrammes déposée par un groupe terroriste". L'agence officielle syrienne Sana a fait état de la mort de cinq membres des forces de l'ordre à Karak al-Charqui dans la région de Deraa (sud) "par une charge explosive placée par un groupe terroriste armé". Trois autres ont aussi péri à Deraa, à Hama (centre) et à Alep dans des attaques également attribuées à des "groupes terroristes qui violent le plan de l'émissaire international Kofi Annan" sur un cessez-le-feu. Le régime du président Bachar al-Assad ne reconnaît pas l'ampleur de la révolte populaire qu'il réprime dans le sang depuis mars 2011, et qualifie les opposants et rebelles syriens de "terroristes". Une équipe restreinte d'observateurs internationaux est depuis lundi à Damas pour surveiller un cessez-le-feu fragile instauré le 12 avril et qui vise à mettre fin à 13 mois de violences qui ont fait plus de 11.100 morts, selon une ONG. Cette première équipe d'observateurs est sur place pour prendre des contacts et préparer une mission plus complète, en vertu d'une résolution de l'ONU votée samedi. Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a plaidé pour une mission élargie à 300 observateurs "pour une période initiale de trois mois".