Au moins 17 personnes, en majorité des civils, ont été tuées hier dans des violences en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), dont deux dans un attentat suicide à Deraa (sud), selon les autorités. «Un terroriste a fait exploser ce matin une voiture qu'il conduisait dans la ville de Deraa, au rond-point Al-Masri, (...) provoquant la mort de deux civils», a annoncé l'agence officielle Sana. «Vingt civils et membres des forces de l'ordre ont été blessés et les immeubles environnants ont été endommagés», a ajouté l'agence. L'OSDH a rapporté de son côté la mort de deux civils dans une explosion qui a aussi fait «plusieurs blessés» à Deraa, sans préciser la nature de l'explosion. Toujours dans le sud, des déserteurs ont lancé une attaque à Hrak contre des véhicules militaires qui avaient pris d'assaut la localité. Au moins six soldats ont été tués et neuf autres blessés dans les combats, en marge desquels un civil est mort et cinq autres ont été blessés, selon l'OSDH. Dans la province d'Idleb (nord-ouest), six civils ont été tués samedi dont trois à l'aube par l'explosion d'une bombe dans leur voiture, deux par des tirs à partir d'un bus militaire près de Sarakeb et un par des tirs depuis un barrage près de Maaret al-Nooman, selon la même source. Et dans la province d'Alep (nord), un civil et un déserteur ont été tués dans des combats dans la localité d'Atareb, selon la même source. Plusieurs attentats-suicide ont déjà secoué la Syrie, dont deux attaques qui ont fait des dizaines de morts le 23 décembre et le 6 janvier à Damas. Le 10 février, deux attentats ont fait 18 morts et des centaines de blessés à Alep, la deuxième ville du pays. Les autorités ont attribués ces attaques à des «gangs terroristes», à Al-Qaïda et indirectement à l'opposition, qui a pour sa part pointé du doigt le régime du président Bachar al-Assad, confronté depuis près d'un an à une révolte populaire réprimée au prix de plus de 7500 morts selon l'ONU.