Au moins huit personnes, dont sept civils, ont été tuées dans des violences vendredi en Syrie, secouée par des manifestations monstre réclamant la chute du régime, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Deux civils ont été tués par des tirs des troupes du régime qui poursuivaient des manifestants dans le quartier d'al-Tadamone à Damas, selon l'ONG. A Homs (centre), "un manifestant a été tué à la suite de brûlures lorsqu'il a été touché par une grenade de gaz lacrymogène lancée par les forces de sécurité pour disperser une manifestation dans le quartier de Deir Baalbeh", a rapporté l'OSDH. Dans la province de Deraa (sud), une fillette a été tuée et sa famille arrêtée par les forces régulières lors d'une perquisition de leur maison dans la localité de Jassem, où plusieurs maisons ont été brûlées. Et dans la même région, à Jizé, une adolescente a été tuée par un tireur embusqué. Dans la ville de Hama (centre), un enfant a été tué par des tirs de mitrailleuse lourde des forces régulières et une femme a été mortellement touchée par une balle alors qu'elle se trouvait chez elle. A Alep (nord), deuxième ville du pays, un officier a été tué dans l'explosion d'une bombe dans le quartier al-Chaar, toujours selon l'ONG. Alep connaissait vendredi ses plus importantes manifestations depuis l'éclatement de la révolte populaire en mars 2011 contre le régime du président Bachar al-Assad, selon l'OSDH. Par ailleurs, l'agence officielle Sana a rapporté que six personnes avaient été tuées dans des explosions de bombes dans différentes villes. Parmi ces incidents, une explosion "s'est produite près de la mosquée al-Abbas, dans le quartier de Barzé à Damas, tuant une personne et blessant des femmes et des enfants", indique l'agence, précisant que des observateurs de l'ONU se trouvaient sur place pour inspecter les lieux. L'agence note par ailleurs que les autorités ont déjoué "un attentat à la voiture piégée et arrêté les personnes impliquées". Elles ont de même "saisi une voiture contenant près de 600 kg d'explosifs" à Mleiha dans la province de Damas. Les violences se poursuivent en Syrie malgré une trêve instaurée officiellement le 12 avril et la présence de près de 260 observateurs chargés de la surveiller.