Six ministres algériens élus députés lors du scrutin du 10 mai ont dû renoncer à leur portefeuille en vertu d'une réforme interdisant le cumul d'un mandat parlementaire et d'un poste ministériel, a annoncé jeudi la présidence dans un communiqué. Il s'agit de Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Amar Tou, ministre des Transports, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, selon ce texte, cité par l'agence APS. L'intérim des ministères incombera à d'autres ministres restés en place. Selon l'article 3 de la loi organique du 12 janvier dernier, "un mandat parlementaire est incompatible avec l'exercice d'une fonction de membre de gouvernement". Suite aux émeutes et manifestations durant l'année 2011, le président Abdelaziz Bouteflika avait annoncé le 15 avril de cette année-là des réformes politiques, tout en accordant d'importantes hausses salariales dans la fonction publique. Un total de 13 projets de loi, réformant notamment le système électoral, avait été adopté par le parlement sortant. Les nouveaux députés, au nombre de 462, doivent être installés dans leurs locaux, samedi, et un nouveau président de l'Assemblée nationale populaire doit également être élu. Ces élus devront travailler sur une poursuite des réformes portant essentiellement sur des modifications à la Constitution algérienne.