Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a indiqué vendredi avoir signifié à son homologue syrien que Damas devait faire "beaucoup plus" d'efforts pour mettre en oeuvre le plan Annan, lors d'une rencontre en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg. "J'ai eu aujourd'hui une rencontre organisée à l'avance, des pourparlers pourrait-on dire, avec le ministre des Affaires étrangères syrien (Walid Mouallem) qui est venu ici, et nous venons d'achever une conversation de deux heures", a déclaré M. Lavrov à la chaîne Rossia 24. "Nous les avons appelés à faire en sorte que leurs déclarations sur leur disposition à mettre en oeuvre le plan de Kofi Annan soient confirmées par des actes. Ils ont déjà fait beaucoup, mais ils peuvent et doivent faire beaucoup plus", a poursuivi M. Lavrov. "La partie opposée doit elle aussi exécuter ce plan", a-t-il ajouté. "Avec nos partenaires occidentaux, nos partenaires des pays du Golfe Persique, avec la Turquie, nous travaillons en permanence à ce qu'ils contraignent l'opposition armée à revenir sur ses déclarations selon lesquelles ils ne se plieront plus au plan Annan", a poursuivi le chef de la diplomatie russe. "Notre vision de la conférence internationale sur la Syrie (prévue le 30 juin à Genève, ndlr) comporte le point essentiel selon lequel et les forces gouvernementales, et l'opposition armée doivent sortir des villes et des autres agglomérations simultanément et sous le contrôle des observateurs internationaux", a ajouté M. Lavrov. "Le gouvernement syrien y est prêt, le ministre me l'a dit", a-t-il dit. "Il nous faut désormais faire en sorte que la partie opposée y soit également prête", a-t-il ajouté.