Le ministre syrien des Affaires étrangères et des émigrés a déclaré que la Syrie a mis en route le plan d'Annan et que l'armée s'est retirée de plusieurs villes. Malgré cet état de fait, les groupes armés ont accentué les actes terroristes, a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie syrienne a accusé la Turquie d'être une partie de la source des problèmes qui vit la Syrie. La déclaration du ministre a été faite lors d'une conférence de presse conjointe qu'il a tenue avec son homologue russe des Affaires étrangère. Des entretiens officiels ont eu lieu entre les deux parties à Moscou. Mouallem a ajouté qu'en dépit des démarches positives du gouvernement, il avait été enregistré une montée et une extension des opérations des groupes terroristes dans plusieurs gouvernorats. «Du fait de notre expérience avec la mission d'observateurs arabes, nous tenons à un arrêt permanent de la violence avec la présence de la mission d'observateurs internationaux qui supervisera toute violation de quelle partie qu'elle proviendrait», a-t-il précisé. Le chef de la diplomatie syrienne a par ailleurs souligné avoir affirmé à son homologue russe la nécessité que Moscou ait un rôle dans la conférence de dialogue national auquel le gouvernement syrien est prêt. «Nous accueillons, d'avance, favorablement des observateurs russes, et nous remercions la Russie son rôle dans la sauvegarde des intérêts du peuple syrien. Nous allons coordonner quotidiennement avec elle, nous poursuivrons les démarches de bonne volonté sur le plan Annan et nous allons coopérer avec son équipe technique pour parvenir à un protocole de coopération», a assuré M. Al-Mouallem. Il a déclaré que la Syrie n'avait pas demandé à Annan de lui remettre des garanties écrites des groupes armés et des pays qui les parrainaient, et qui proclamaient franchement leur disposition à les financer et à les armer, mais d'entrer en contact avec eux et de la mettre au courant des résultats de ces contact. «Nous ne demandons pas à des groupes terroristes armés qui commettent des tueries, des rapts et des prises d'otages, et qui détruisent des infrastructures publiques et privées, de nous donner des garanties ; ces garanties nous les attendons d'Annan», a-t-il précisé. M. Al-Mouallem a par ailleurs affirmé que la Syrie est un pays souverain qui est en droit de défendre cette souveraineté contre toute transgression. «La Turquie est partie de notre problème actuel, La Turquie abrite des personnes armées, leur prépare des camps d'entraînement, leur facilite l'infiltration en Syrie et le trafic illégal des armes et elle devrait proclamer son engagement au plan d'Annan qui repose sur le respect par tous les pays de la souveraineté de la Syrie», a -il expliqué. «Il y a plus de 70 stations médiatiques travaillant suivant des agendas fixes et ne publiant aucun rapport ne servant pas ces agendas. Celles-ci font partie de ce qui est planifié contre la Syrie», a précisé M. Al-Mouallem, faisant savoir que, par contre, la Syrie accueille favorablement les médias objectifs et qui entre dans le pays par les moyens réguliers. De son côté, M. Lavrov a affirmé que son pays soutenait l'arrêt des actes de violence et la résolution de la crise en Syrie par les Syriens eux-mêmes et sans qu'on transgresse la souveraineté syrienne. «La Russie appelle à un règlement de la crise syrienne sans aucune ingérence étrangère. Nous avions soutenu le plan de Kofi Annan, émissaire des Nations unies en Syrie et nous invitons toutes les parties à l'appliquer», a-t-il précisé. Le chef de la diplomatie russe a noté que l'opposition syrienne ne s'était pas engagée au plan d'Annan et que les pays qui la soutenaient s'étaient mis à parler de l'échec du plan même avant sa mise en exécution. Il a appelé dans ce sens les grandes puissances à faire pression à l'opposition, surtout l'opposition armée, pour appliquer ce plan. En ce qui concerne la mission des observateurs internationaux, M. Lavrov a déclaré que son pays a accepté la mutation des membres de son contingent de l'UNDOF au Golan syrien occupé, estimant que la présence des observateurs internationaux sur le terrain aidera à transmettre une image vraie sur l'engagement de chaque partie. M. Lavrov a tenu à assure l'inexistence d'aucune menace ou délai dans le communiqué du Conseil de sécurité, «les Etats-Unis, et les autres, doivent exercer des pressions sur l'opposition syrienne pour mettre en œuvre le plan d'Annan et cesser le feu sous supervision de l'ONU.