Les gardes communaux algériens ont obtenu une hausse de leurs salaires, après une marche lundi de plus de 50 km vers la capitale, empêchée par la police devant Alger, à l'issue d'une réunion avec le ministre de l'Intérieur, a indiqué mardi le ministère de l'Intérieur. "De nombreux résultats ont pu être obtenus, notamment en ce qui concerne la prime alimentaire et du régime indemnitaire", a précisé le ministère dans un communiqué publié à l'issue d'une rencontre entre le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia et des délégués de la garde communale. Cet accord prévoit notamment une hausse de la prime alimentaire mensuelle qui passe de 3.000 à 4.200 dinars (de 30 à 42 euros) et une nouveau régime indemnitaire permettant une hausse de la prime de rendement de 20 à 30%, selon le texte. Les autorités ont également décidé de mettre en oeuvre un dispositif de retraites proportionnelles dont vont bénéficier les agents cumulant 15 années de service au 31 décembre 2012, sans condition d'âge, a précisé la même source. L'accord prévoit également une indemnité spécifique d'invalidité pour les membres de la garde communale souffrant d'invalidité. Des heurts entre la police et des gardes communaux venus de tous les départements d'Algérie pour réclamer des augmentations salariales, ont fait plusieurs dizaines de blessés lundi à l'entrée d'Alger. Plusieurs dizaines de milliers de gardes ont participé à une marche de près de 50 km vers la capitale à partir de la ville de Blida (Sud d'Alger). Parmi leurs revendications figurent également la retraite après 15 ans de service, l'obtention d'une couverture sociale 24h sur 24h plutôt que 8 heures par jour, une augmentation des salaires et des retraites et l'intégration éventuelle à la police ou à la gendarmerie. En mars 2011, près de 10.000 gardes communaux avaient envahi les rues d'Alger, donnant lieu à une manifestation d'envergure, en théorie interdite.