Le ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, Daho Ould Kablia, a indiqué, dimanche à Alger, que son secteur est en train de prendre en charge les revendications des gardes communaux, notamment en ce qui concerne la révision de leurs salaires. "Nous sommes en train de revoir le dossier relatif à la garde communale notamment en ce qui concerne les salaires, les indemnités, les heures supplémentaires et le congé", a dit M. Daho Ould Kablia, lors de la plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée à ses réponses sur le projet de code communal. Sur les quelque 100.000 gardes communaux actuellement recensés, les deux tiers seront intégrés à l'Armée nationale populaire (ANP) et le tiers restant sera pris en charge par le ministère de l'Intérieur, a-t-il assuré. "Nous souhaitons intégrer la majorité des gardes communaux (sur le tiers retenu) au sein de la police communale", a-t-il dit, expliquant que le président de l'Assemblée populaire nationale "aura un pouvoir de police direct sur cette institution". Le gouvernement avait exprimé récemment sa volonté de prendre en charge les préoccupations socioprofessionnelles des gardes communaux, à travers l'installation d'un groupe de travail chargé d'étudier leurs revendications. Le 2 mars, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait reçu les représentants des gardes communaux de l'ensemble des wilayas qui ont exposé les doléances et préoccupations de ce corps. Le ministre leur avait exprimé, à cette occasion, la "reconnaissance" de l'Etat, en rendant un "vibrant hommage" au travail qu'ils ont accompli, à l'engagement et aux sacrifices qu'ils ont consentis lors des périodes les plus difficiles de la lutte antiterroriste. Malgré ces assurances, des centaines de gardes communaux venus de différentes wilayas du pays, inquiets pour leur avenir, s'étaient rassemblés, le 7 mars, devant le siège de l'Assemblée populaire nationale. Les protestataires avaient adressé une lettre au président de la République dans laquelle ils demandaient notamment une augmentation de salaires avec effet rétroactif à partir de 2008, à l'instar des autres corps de sécurité. Ils avaient également exprimé leur rejet de la décision du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales relative à leur redéploiement, appelant à l'officialisation de ce corps et à la promulgation de son statut. Les gardes communaux revendiquent, en outre, une retraite anticipée avec des indemnités (matérielles et morales), en cas de dissolution de leur corps. Ils réclament, d'autre part, des primes de rendement et de risque avec effet rétroactif à partir de 2008 et une réassurance 24h/24h, à partir de la date de leur installation.