Un double attentat suicide a visé notamment un important siège des services de renseignements de l'armée de l'air à Harasta, près de Damas, ont indiqué mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme et le Front al-Nosra, un groupuscule islamiste qui a revendiqué l'attaque. Quelques heures après l'attentat, l'armée syrienne a bombardé mardi matin Harasta, située à 10 km au nord-est de Damas, a indiqué l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et médecins sur le terrain. Lundi soir, deux explosions à une vingtaine de minutes d'intervalles, ont visé le siège provincial des services de renseignements de l'armée de l'air et un centre de maintenance des véhicules militaires, selon Rami Abdel Rahmane, chef de l'OSDH. La première explosion a eu lieu vers 20H30 (17H30 GMT), a-t-il précisé ajoutant ne pas avoir de bilan pour le moment, tout en estimant que celui-ci "devrait être très lourd". Le Front al-Nosra, proche d'al-Qaïda, a revendiqué sur Facebook ces attentats. "Conformément à notre décision d'attaquer l'infame siège des services de renseignements de l'armée de l'air, qui est une citadelle de tyranie, un véhicule bourré de neuf tonnes d'explosifs, conduit par le héros martyr Abouzor al Chami, a détruit l'immeuble", a écrit le groupe. "Puis 25 minutes plus tard, un autre héros martyr, Abou Yehya al-Chami, a fait sauter l'ambulance transportant une tonne d'explosifs qu'il conduisait pour détruire le reste de ce siège et tuer les survivants". "Ensuite, nos combattants ont tiré des obus sur ce qui restait du siège", a ajouté al-Nosra, qui a revendiqué la plupart des attentats dans le pays, dont une double attaque à Damas en mai qui avait fait 55 morts. Le médias officiels ont passé sous silence les attentats de lundi.