Un "dialogue national" regroupant toutes les parties à la crise syrienne pourrait s'ouvrir "bientôt" à Téhéran ou dans un autre pays de la région, selon un haut responsable iranien cité mardi par les médias. "Il y aura bientôt un dialogue national avec la présence de tous les groupes (...) de l'opposition et des représentants du pouvoir, dans un des pays de la région ou probablement à Téhéran", a affirmé Hossein Amir-Abdollahian, vice-ministre des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle Irna. Abdollahian, qui s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec son homologue russe Mikhaïl Bogdanov, n'a pas donné de précision sur les groupes d'opposition syriens qui pourraient participer à un tel "dialogue national". Il a également admis que "certains groupes d'opposition ont refusé" d'y participer, ajoutant que Téhéran "essaye toujours de les convaincre". L'opposition armée syrienne rejette toute implication de l'Iran dans la recherche d'une solution au conflit en Syrie, jugeant, comme les Etats-Unis et certains pays occidentaux et arabes, que Téhéran est discrédité par son soutien sans faille au régime syrien depuis le début de la crise. L'Iran, qui cherche à s'imposer dans les discussions internationales sur la Syrie malgré le barrage des pays occidentaux et arabes, a affirmé à plusieurs reprises ces dernières semaines être en contact avec des groupes d'opposition, qu'il n'a jamais identifiés. Il bénéficie du soutien de la Russie et de la Chine, qui critiquent la volonté occidentale et arabe de faire partir le président syrien Bachar al-Assad en préalable à tout règlement de la crise, et prônent un dialogue entre opposition et gouvernement sans interférence extérieure."Téhéran et Moscou soutiennent le peuple syrien et les réformes du président Bachar al-Assad", a réaffirmé M. Abdollahian à l'issue de sa rencontre avec M. Bogdanov, qui a également été reçu par le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi.