Un avion gouvernemental japonais a décollé mardi soir de Tokyo pour l'Algérie d'où il doit rapatrier sept ressortissants nippons rescapés d'une prise d'otages sur un site gazier du Sahel algérien, et sept dépouilles de compatriotes tués dans cette attaque perpétrée par des islamistes. L'avion a quitté l'aéroport de Tokyo-Haneda en début de nuit. A bord se trouve notamment un vice-ministre nippon des Affaires étrangères, Shunichi Suzuki qui, "en tant qu'envoyé spécial du Premier ministre japonais Shinzo Abe, va accompagner les opérations de retour au Japon des sept Japonais saufs et les corps des sept dont la mort a été confirmée", a expliqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Dix-sept ressortissants japonais, tous salariés de l'entreprise nippone JGC, se trouvaient mercredi dernier à In Amenas, dans le Sahel algérien, quand un groupe islamiste lourdement armé a attaqué un complexe gazier des environs, prenant en otages plusieurs dizaines de travailleurs de nationalités diverses et des centaines d'Algérien. Trente-sept étrangers et un Algérien ont été tués, parmi lesquels sept Japonais dont la mort a été confirmée lundi 21, deux jours après la fin de l'assaut de l'armée nippone qui a mis fin à la prise d'otages. Trois ressortissants nippons manquent cependant encore à l'appel, le gouvernement japonais cherchant toujours à confirmer leur sort. Sept seulement sont parvenus à s'en sortir. Ils devraient être de retour au Japon jeudi, si tout se déroule selon les plans du gouvernement.