Le président François Hollande effectue mercredi et jeudi une visite d'Etat au Maroc, avec le projet de consolider les liens entre la France et son premier partenaire au Maghreb, resté stable dans la tourmente des Printemps arabes. Points forts de cette visite, le chef de l'Etat rencontrera le roi Mohammed VI à Casablanca, puis s'entretiendra à Rabat avec le Premier ministre Abdelilah Benkirane, avant un discours attendu devant le Parlement. "La relation entre les deux pays est très dense et fluide. Le Maroc est un partenaire très intime, très proche, l'enjeu de la visite est de se donner les moyens de maintenir une relation de haut niveau", affirme-t-on à la présidence française. Signe de cette proximité, le roi Mohammed VI avait été le premier chef d'Etat à être reçu par François Hollande, le 24 mai 2012, une semaine après son entrée à l'Elysée. Mais pour son premier déplacement en Afrique du Nord, fin décembre, le président français avait choisi l'Algérie, provoquant des grincements de dents chez son voisin et rival marocain. Un mauvais moment oublié, assure un conseiller diplomatique, car "le Maroc a compris le besoin immédiat qu'avait la France de reconstruire une relation avec l'Algérie" et sa volonté de jouer "un rôle utile entre les deux pays". Sur le plan économique, pas de contrats mirobolants à attendre de ce déplacement, mais plutôt des signatures venant "en accompagnement" de projets déjà lancés, en particulier dans le domaine des transports ferroviaires (tramway, métro, train à grande vitesse), de l'agroalimentaire, du traitement de l'eau, des énergies renouvelables. Autant de jalons posés lors de la visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault les 12 et 13 décembre. M. Hollande sera accompagné de huit ou neuf ministres et d'une soixantaine de patrons français pour renforcer les liens entre les deux pays.