La Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune, a estimé, lundi à Alger, que les mesures prises par l'Etat pour le développement socioéconomique au profit des jeunes du sud "sont transitoires et ne règlent pas le fond du problème".Les mesures prises "en appellent à des décisions politiques plus courageuses, même si elles traduisent une volonté politique réelle pour le règlement des problèmes dont souffrent les habitants du sud", a indiqué Mme Hanoune lors d'une conférence de presse tenue avant l'entame des travaux de la session ordinaire du bureau politique du PT.Dans ce contexte, Mme Hanoune a préconisé "une révision des lois et la prise de mesures coercitives" pour un meilleur traitement des problèmes, notamment en ce qui concerne "le phénomène du chômage qui était à l'origine des protestations menées par les jeunes dans le sud du pays".Pour ce faire, Mme Hanoune a proposé "la réouverture des entreprises publiques fermées dans le cadre des réformes économiques" saluant, par la même, les mesures et déclarations à la presse de certains ministres concernant la régularisation de la situation des travailleurs, plus particulièrement dans les secteurs de la santé (corps des infirmiers) et de la Poste et des TIC.Par ailleurs, Mme Hanoune a salué les déclarations du ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Cherif Rahmani sur une possible exploitation de la mine de Ghar Djebilet à Tindouf et la réalisation de nouvelles cimenteries.S'exprimant sur l'installation de la commission d'experts chargée d'élaborer l'avant-projet de loi sur la révision constitutionnelle, Mme Hanoune a précisé que "la mission de cette commission composée de juristes est entourée d'ambiguïté", affirmant ne pas douter de la compétence des membres de cette commission, lesquels pourraient appartenir à différents courants politiques.La question de la révision de le Constitution "est beaucoup plus politique que juridique", a-t-elle estimé.Elle a rappelé que son parti appelait à l'ouverture d'"un ébat national" sur la question de la révision constitutionnelle en y associant les différentes franges de la société, appelant le Gouvernement à "apporter plus declarifications sur la mission dont est chargée cette commission".