L'opposition syrienne a appelé dimanche la communauté internationale à faire pression sur le régime pour qu'il libère 200 personnes détenues selon elle par ses troupes dans une mosquée d'un quartier de Damas. D'après un communiqué publié dans la nuit par l'opposition, quelque 200 individus sont détenus dans une mosquée de Qaboun, quartier du nord-est de la capitale syrienne où les combats font rage depuis des mois entre rebelles et armée. L'opposition n'a pas précisé s'il s'agissait de civils ou de combattants rebelles. "La Coalition de l'opposition syrienne demande aux Nations unies, au Conseil de sécurité et à l'ensemble de la communauté internationale et des organisations des droits de l'Homme de lancer un avertissement urgent au régime pour libérer" les détenus. "Cette campagne militaire du régime est une poursuite du siège imposé depuis près de sept mois sur les quartiers de Barzé (nord) et de Qaboun", précise la Coalition. Samedi, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait fait état d'un assaut lancé par les troupes gouvernementales dans la zone près de la mosquée Al-Omari à Qaboun. "Des perquisitions de maisons ont accompagné cette opération", a précisé l'ONG sans rapporter la détention des 200 personnes. Dans ce même quartier, une vidéo diffusée samedi par des militants montre la destruction, vraisemblablement par des tirs de rebelles, d'un char de l'armée syrienne circulant près des décombres d'une maison, "Les héros de l'Armée syrienne libre (ASL) détruisent un char BMP (véhicule de combat soviétique) à Qaboun", indique la vidéo qui montre le char visé par des tirs avant de prendre feu. "Que Dieu soit loué!" s'écrie la personne filmant la scène. "Ce sont ces chars qui tuent nos enfants", ajoute-t-elle. Les forces du régime cherchent depuis des mois à déloger les rebelles des quartiers périphériques de la capitale, sans toutefois y parvenir. Vendredi, un "bombardement massif" mené par les forces du régime a fait 9 morts à Qaboun, selon l'OSDH. Pour leur part, les insurgés tirent de manière irrégulière des obus sur la capitale, où les jihadistes ont multiplié les attentats suicide à la voiture piégée.