La sélection algérienne de football, la seule sélection arabe, a arraché sa qualification pour la Coupe du Monde 2010, prévue en Afrique du Sud, après avoir battu mercredi l'Egypte (1-0), à l'occasion du match barrage disputé à Khartoum (Soudan) grâce à Chaouchi, véritable dernier rempart pour son équipe, qui a remplacé Lounés Gaouaoui, suspendu à l'occasion de ce match, qui a été le véritable héros du match d'El Merreikh et la source de motivation pour son équipe tout au long des 90 minutes, en sauvant l'Algérie à quatre reprises. Après la défaite concédée samedi dans l'enceinte du chaudron du Cairo Stadium (2-0), les "Verts" se sont racheté de fort belle manière, forçant l'admiration du monde entier avec une volonté sans faille et une solidarité exemplaire sur le terrain. L'Algérie, qui a assuré mercredi à Oum Dourman sa troisième qualification au Mondial de son histoire, après ceux de 1982 et 1986, a conclu en beauté son aventure dans la conquête du Mondial 2010. Dégageant une rage de vaincre qui en dit long sur leur détermination à aller au Mondial, les coéquipiers de Rafik Saifi ont réussi à trouver la faille au niveau de la défense des Egyptiens juste avant la pause (40e), grâce à un but venu d'ailleurs de Antar Yahia, qui a crucifié le portier des Pharaons, Issam Al Hadary d'un puissant tir. Avec un avantage au score mais aussi au plan moral, les capés de Rabah Saadane regagnent les vestiaires avec la ferme intention de préserver leur précieux acquis et surtout faire face à une équipe égyptienne qui était loin d'abdiquer. En deuxième période, le scénario était prévisible avec une équipe qui cherche par tous les moyens à préserver sa cage vierge, et une équipe qui court derrière le score pour remettre les pendules à l'heure. Mais c'était compter sans le courage d'une arrière garde algérienne qui n'a rien laisser filer avec un Bougherra plus "Magic" que jamais, Antar Yahia qui a accompli sa mission avec l'élégance d'un gentleman jusqu'à sa sortie sur blessure, et surtout Rafik Halliche, véritable révélation d'une équipe algérienne éblouissante. La pression exercée par les poulains de Hassan Shehata lors de cette deuxième période était insoutenable pour les fans algériens présents au stade, mais aussi pour les téléspectateurs, mais il été écrit quelque part que la baraka d'un certain Fawzi Chaouchi et la vigilance de la défense tiendront bon jusqu'au sifflet final de l'arbitre seychellois Eddy Malliet. Chaouchi, géant Ni les centres millimétrés de Syed Moawad, ni les dribbles déroutants de Mohamed Zidan n'ont eu raison d'une équipe algérienne courageuse, loin de baisser les bras, et qui a été portée aux nues par des fans algériens, qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour soutenir les "Verts" et prêter main forte aux Ziani et consorts dans cette rencontre capitale pour les deux équipes. Le sélectionneur Rabah Saadane a réussi ainsi dans son pari de qualifier l'Algérie pour la plus grande manifestation footbalistique au Monde, grâce son savoir faire, son courage et son expérience à travers les terrains acquise depuis plusieurs années. La génération des Yebda, Matmour, Halliche, Bougherra, et autre est devenue le symbole de tout un peuple qui n'attend désormais que l'entame de l'expédition sud-africaine en juin 2010, en transitant par l'Angola, pays hôte de la prochaine CAN (10-31 janvier 2010). Après cette belle qualification décrochée après de longs sacrifices, le football algérien vient d'ouvrir une nouvelle page dans les annales de la discipline grâce à des joueurs qui n'ont pas lésiné sur les efforts pour permettre à l'Algérie de trouver sa véritable place dans le gotha mondial. Une explosion de joie a retenti mercredi soir dans les villes algériennes dès le coup de sifflet final de l'arbitre seychellois Maillet Après les youyous stridents qui fusaient des balcons, de longs cortèges de véhicules ont commencé à défiler dans les rues d'Algérie. Une ambiance extraordinaire est créée par une population très heureuse de cette troisième qualification des Verts en Coupe du monde, après 24 ans d'absence à une phase finale de Mondial. Faudrait-il rendra grâce à un Faouzi Chaouchi qui a battu par sa classe les Pharaons? Oui, sans doute