Le montant proposé par la société SAIPEM pour la réalisation du projet de gazoduc GK3 est surévalué, a souligné jeudi Yahia Messaoud, chargé de la maintenance à Hassi Messaoud, qui témoignait dans le cadre de l'affaire Sonatrach I. Le témoin entendu par le tribunal criminel d'Alger a indiqué que le lot du gazoduc attribué à Saipem l'était avec un prix de 2 millions de dollars au kilomètre contre 1,2 million au niveau mondial. Cette "anomalie" a permis ensuite d'entrer dans des négociations avec la société SAIPEM pour arriver à la réduction du montant, a-t-il ajouté. D'autres témoins ont informé le tribunal, la partie civile et les avocats de la défense de leur rôle dans l'attribution des marchés de télésurveillance au groupement Contel Fenkwerk et de celui de la rénovation du siège Ghermoul attribué au bureau d'études de CAD. Le représentant de la partie civile (groupe Sonatrach), Mohamed Rachid a confirmé, mercredi matin devant le tribunal criminel d'Alger que "les dispositions juridiques de la directive de Sonatrach R15 A408 n'ont pas été respectées dans la majorité des contrats conclus dans le cadre des marchés relatifs au système de surveillance électronique et au projet du gazoduc entre l'Algérie et la Sardaigne (GK3)". Auditionné par Mohamed Reggad, président du tribunal, Rachid Mohamed a précisé que les contrats conclus, en 2004 et 2007, entre Sonatrach et les groupes allemand Contel Funkwerk et italien Saipem Contracting Algeria dans le cadre des marchés relatifs au système de surveillance électronique et au projet GK3 ont été réglés, au départ, par la consultation limitée avant de passer au gré à gré simple et de négocier les prix, en contradiction avec la directive de Sonatrach R15 A408 de 2004".