Le prix du litre d'huile d'olive connaît cette année une hausse sensible dans la wilaya de Bouira en raison de la récession de la production oléicole, a indiqué le directeur local des services agricoles relayés par certains propriétaires d'huileries. A travers les différentes huileries de la région Est de la wilaya qui est connue pour son abondance oléicole, les prix du litre d'huile d'olive affichés oscillent entre 750 et 900 dinars, alors que dans certaines autres huileries les prix sont de 750 à 800 dinars/litre. "Pour une huile neuve (pressurée cette année), nous proposons un prix de 800 dinars/litre, tandis que pour une huile ancienne le litre est cédé entre 700 et 750 dinars", a indiqué à l'APS M. Achour, propriétaire d'une huilerie à Assif Assemadh. Ces prix sont jugés "très chers" par rapport aux années précédentes où le litre de ce produit de consommation courante a été vendu à seulement 500 et 600 dinars le litre en 2013 et 2014. "Le prix de l'huile est très cher cette année en raison de la régression continu de la production oléicole dans la région", a fait remarquer Belkacem, un oléiculteur de Semmache (Commune d'El-Adjiba). Ce produit est également vendu dans des commerces et sur la voie publique, notamment sur les abords de la route nationale n° 5 traversant les différentes communes de la wilaya de Bouira, où les vendeurs profitent du passage des automobilistes pour leur proposer ce produit à des prix faramineux. "Les prix (de l'huile d'olive) proposés dans cette région restent très élevés par rapport aux autres régions du pays", ont estimé déçus des automobilistes à Ahnif qui cherchaient à se procurer de l'huile d'olive à des prix abordables. Dans la plupart des commerces et sur cette voie publique, les prix affichés dépassent les 700 dinars. Ce constat est presque le même à travers les autres régions de l'ouest et du nord-ouest de la wilaya, à l'image de Lakhdaria, Ath Laâziz et Ain Tork, où le litre d'huile d'olive est cédé entre 700 et 750 dinars. Le directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya, Farhi Mohamed, a expliqué que cette hausse est due notamment à la "loi de l'offre et de la demande" ainsi qu'à la "baisse de la production oléicole" enregistrée cette saison par rapport aux années écoulées. "En 2013-2014, nous avons obtenu une production de 11 millions de litres d'huile d'olive, alors que cette saison nous nous attendons qu'à quatre (4) millions de litres, c'est une baisse drastique", d'où la hausse des prix, a-t-il argumenté. Ce dernier a ajouté en outre que certains commerçants et propriétaires d'oliveraies profitent de la baisse de la production "pour spéculer et augmenter le prix de l'huile d'olive au point où les ménages ayant un revenu moyen trouvent des difficultés à l'acquérir".