Les autorités françaises n'ont toujours pas reçu de demandes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en échange de la libération des sept otages, dont cinq ressortissants français, enlevés par ce groupe mi-septembre au Niger, a-t-on appris mardi auprès de l'Elysée. "Il n'y a aucun message de la part d'Aqmi. Aucune demande n'a été faite", a indiqué une source à la présidence française. Aqmi a revendiqué le 21 septembre l'enlèvement cinq jours plus tôt à leur domicile d'Arlit (nord du Niger) de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache, collaborateurs du groupe nucléaire Areva et d'un de ses sous-traitants, Satom, une filiale du géant des travaux publics Vinci. Les autorités françaises ont ensuite indiqué qu'elles étaient prêtes à engager des pourparlers avec Aqmi pour la libération de ces otages. La chaîne Al-Jazira a rendu publique le 29 septembre une photographie des cinq otages français et de leurs deux compagnons togolais et malgache. Cette image, authentifiée par les autorités françaises, a été qualifiée de "signe encourageant" par le Quai d'Orsay. Selon des sources maliennes et françaises, ces sept personnes sont détenues dans le nord-est du Mali, dans les collines désertiques du Timétrine, massif dont les confins se situent à une centaine de kilomètres de l'Algérie.