La Commission générale de la révolution syrienne, l'une des composantes de l'opposition au régime de Bachar al-Assad, a rejeté lundi le soutien du chef d'Al-Qaïda à leur révolte, qu'ils ont qualifié "d'ingérence". Le chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri avait manifesté son soutien à la contestation en Syrie, dans un enregistrement vidéo mis en ligne sur des forums jihadistes, avait rapporté dimanche le centre américain de surveillance des sites islamistes, SITE. Nous refusons catégoriquement ces déclarations et toute tentative d'ingérence du réseau d'Al-Qaïda dans notre Révolution", affirme la Commission générale sur sa page Facebook. "Nous sommes un peuple qui lutte pour sa liberté et sa dignité et pour un Etat démocratique", rappelle-t-elle. Cette coalition, créée en août 2011, vise à "resserrer" les rangs de l'opposition au plan politique et sur le terrain afin d'aboutir à la chute du régime de Bachar al-Assad. Dans la vidéo intitulée "En avant, les lions de Syrie", Ayman al-Zawahiri accuse le régime syrien de crimes contre ses citoyens et demande aux musulmans de Turquie, de Jordanie et du Liban de soutenir la rébellion, qualifiant le régime d'anti-islamiste. Ayman al-Zawahiri a succédé à Oussama Ben Laden à la tête de Al-Qaïda après la mort de ce dernier, tué en mai 2011 par les forces armées américaines au Pakistan. Al-Qaïda a été largement absent du mouvement du Printemps arabe qui a balayé plusieurs pays du Proche et Moyen Orient et d'Afrique du Nord début 2011. Mais les journaux du groupe de presse américain McClatchy, citant des responsables américains ayant requis l'anonymat, ont indiqué que la branche irakienne d'Al-Qaïda était probablement derrière des attentats à la voiture piégée qui ont fait 28 morts et plus de 200 blessés vendredi à Alep (nord). Ces quotidiens soulignent que cela donnerait du crédit aux accusations du président Assad sur l'engagement d'Al-Qaïda dans la révolte contre son régime. Depuis le début du soulèvement populaire en Syrie en mars 2011, la répression a fait plus de 6.000 morts, selon les militants