Les négociations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) sur le démantèlement tarifaire, dont un 8e round s'est tenu jeudi à Alger sans aboutir à un accord, devraient conduire prochainement "à un compromis acceptable", a indiqué samedi un responsable algérien. La "dernière session (des négociations) a été productive. Elle a permis aux deux parties d'affiner leurs positions respectives et d'échanger des propositions constructives", a déclaré à l'agence APS, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani. es propositions "devraient aboutir en principe, d'ici quelques semaines, à un compromis acceptable dans le cadre d'un accord global final", a-t-il ajouté. Ce "+package deal final+ devrait permettre à l'Algérie d'assurer la protection de plusieurs contingents agricoles et filières industrielles, tout en restant dans le cadre du respect de l'accord d'association avec l'UE", a précisé M. Belani. Les négociations butent jusqu'ici sur le volet industriel. L'Algérie défend une liste de produits industriels de la sidérurgie, du textile, de l'électronique et de l'industrie de l'automobile, qu'elle veut protéger. L'Algérie risque une concurrence déloyale pour ses industries naissantes si le gel du démantèlement tarifaire, prévu par leur accord d'association, n'est pas obtenu pour quelques filières stratégiques. L'accord d'association, en vigueur depuis 2005, prévoit le démantèlement graduel, en 2012 à 2020, des tarifs de deux listes de produits européens à l'importation en Algérie. L'accord accorde toutefois aux deux parties la possibilité de geler pendant trois années l'application de ce démantèlement si les échanges commerciaux sont déséquilibrés et profitent seulement à une seule partie. Le huitième round des négociations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) sur le démantèlement tarifaire, tenu jeudi à huis clos à Alger, a abouti à la décision de se retrouver pour un neuvième round en mars à Bruxelles.