La France est attachée au "bon déroulement" de l'élection présidentielle du 9 avril en Algérie, à laquelle le chef de l'Etat sortant Abdelaziz Bouteflika devrait annoncer jeudi sa candidature, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. "Nous sommes attachés à la consolidation de la démocratie en Algérie et au bon déroulement des élections à venir", a répondu Eric Chevallier interrogé sur ce scrutin boycotté par des dirigeants de l'opposition. M. Bouteflika, 72 ans, élu en 1999 et réélu en 2004, annoncera sa candidature jeudi, a indiqué mardi la radio publique citant le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir), Abdelaziz Belkhadem. M. Bouteflika peut briguer un troisième mandat après la révision, en novembre 2008, de la Constitution qui a supprimé notamment la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels successifs. Les candidats ont jusqu'au 23 février pour déposer leur candidature. Dix-huit prétendants ont retiré les formulaires nécessaires. Par ailleurs, le porte-parole du Quai d'Orsay a assuré que "la France (entendait) continuer à construire avec l'Algérie le partenariat d'exception qui caractérise ses relations avec ce pays". La France est le principal partenaire économique de l'Algérie et le premier investisseur étranger hors hydrocarbures dans son ancienne colonie. Plusieurs entreprises françaises (Total, Gaz de France et Alstom) ont engrangé en décembre 2007 une moisson de contrats, représentant près de 5 milliards d'euros, à l'occasion d'une visite d'Etat du président français Nicolas Sarkozy en Algérie.