Comment réduire les déchets industriels en Algérie ? C'est le thème de la journée d'information, organisée, hier, à Alger, par la Société algérienne Standard Chemical Company (SCC) en collaboration avec les entreprises Sita France, Sita Belgique et M.B.M Energiepôle, spécialisées dans la gestion des déchets dangereux générés par l'industrie. L'objectif de la rencontre, selon le Directeur général du SCC, M. Aïssa Thaminy, « est de rapprocher les industriels qui sont confrontés à des problèmes de déchets chez eux avec des professionnels qui pourront répondre efficacement à leurs attentes ». Les différents experts dans le domaine de la chimie et de l'environnement ont débattu de la gestion écologiquement rationnelle des déchets spéciaux et des matières recyclables dangereuses, tels les PCB et les déchets mercuriels. Quelle est la situation de ces déchets en Algérie ? A ce sujet précis, M. Thaminy a indiqué que « pour le moment, l'Algérie n'a pas une organisation stricte des déchets. Nous trouvons des déchets un peu partout ». Interrogé sur le volume de ces déchets, l'intervenant a indiqué que « même le ministère de l'Environnement ne serait pas en mesure de fournir des statistiques fiables, mais en tous les cas, le chiffre est affolant ». Aussi, les estimations données par le ministère de tutelle sont alarmantes : « les stocks de déchets spéciaux sont estimés à 2,8 millions de tonnes et leur production est de 325 000 tonnes/an ». De son côté, le directeur général Antoine Grange de Sita Belgique a évoqué les lenteurs administratives que rencontrent les entreprises algériennes pour lutter contre la décontamination et le transport des transformateurs qui contiennent des produits polychlorobiphényles (PCB). « Nous passons plus de temps pour régler des formalités administratives que le travail sur site », dira-t-il. A cet effet, il lance un appel aux concernés pour assouplir les procédures administratives.