Une nouveauté et non des moindres. Malika Domrane, interprète de la chanson kabyle compte sortir un nouvel album. Cet opus qui contient quatorze titres, paraîtra en juin, confie l'artiste lors de sa participation dans une émission diffusée sur Berbère TV, chaîne de télévision à thématique franco-berbère. Les textes reflètent une sensibilité à fleur de peau, de par les thèmes abordés et grâce à la sincérité de la voix de l'interprète. Chaque titre a sa particularité, mais le message de paix, tendresse, passion, nostalgie et admiration de la beauté s'y croisent souvent. Avec son style musical à la fois ouvert sur le monde et profondément ancré dans la tradition musicale algérienne, Malika Domrane ne cesse de gagner l'estime de nombreux mélomanes de plus en plus nombreux lesquels, confiants, la soutiennent dans cette belle aventure. L'auteure de « Asaru » confie qu'elle n'a pas encore réalisé que Chérif Kheddam n'est plus de ce monde. Elle dira à ce propos « Ce maître pétri de valeurs nationaliste a compris que la musique est le seul langage universel pour dire les joies et les douleurs de sa société. Le décès du monument de la chanson kabyle Chérif Kheddam est une perte pour le paysage culturel algérien. » Pour elle, « Ce maître n'est pas mort vu qu'il a laissé un répertoire riche et intemporel ». Dans ce même contexte, elle évoquera aussi la perte d'un autre homme de culture, Mohamed Belhanafi. Malika Domrane a laissé éclater sa grande peine pour la perte du poète et les conditions dans lesquelles il a quitté un monde artistique qu'il a toujours aidé, conseillé, éduqué mieux que quiconque sans recevoir rien en retour. Pour Malika Domrane, Mohamed Belhanafi méritait de recevoir de son vivant un grand hommage regrettant que personne n'ait agi dans ce sens. Elle a énuméré un nombre impressionnant de textes de chansons qu'il a offert à de nombreux artistes kabyles de renom dont Idir. Elle a exprimé une grande colère contre ceux qui l'ont oublié.