Une foule nombreuse, composée notamment de proches, d'amis et d'artistes, est venue jeudi rendre un dernier hommage au monument de la chanson kabyle Cherif Kheddam dont la dépouille, exposée au funérarium du Père Lachaise à Paris, a été rapatriée dans l'après-midi vers l'Algérie, pays natal du défunt. Parmi les personnes présentes à la cérémonie de levée du corps, on pouvait remarquer, en plus de nombreux anonymes, la présence de chanteurs lancés et encadrés dès les années 60 par l'auteur-compositeur et interprète qu'était Cherif Kheddam. La tête engoncée dans un chapeau, la chanteuse Malika Domrane a du mal à retenir ses émotions. "Ma présence aujourd'hui à cette cérémonie est pour rendre hommage au grand Maestro qu'a été Da Cherif. Nous perdons en lui le Beethoven de l'Algérie, la terre natale qu'il a tant chérie", a-t-elle confié à l'APS. Pour l'auteure d'Assaru, la mort de Cherif Kheddam est une "grande perte pour la culture algérienne". "Il m'a appris la rigueur, le bon travail et la beauté de l'art. Mes produits ont été toujours le reflet des belles mélodies et des arrangements de Da Cherif", a-t-elle ajouté. Malika Domrane fait partie des nombreux artistes lancés par Cherif Kheddam, à travers son émission Ighennayen Uzekka (les chanteurs de demain), diffusée dans les années 60 par la Chaîne II de la Radio nationale. C'est avec cette émission, qui a donné naissance à de grands noms de la chanson kabyle comme Idir, Aït Menguellet et autres Nouara, que Kheddam sera connu et hautement apprécié pour avoir déniché des talents, conseillé et encouragé les nouveaux venus au monde de la chanson. Pour le directeur de la culture de Tizi-Ouzou, Ould Ali El Hadi, qui a fait spécialement le déplacement d'Algérie pour assister à l'hommage, la mort de Da Cherif est une "perte incommensurable pour la chanson algérienne, et la chanson kabyle en particulier". "C'est véritablement un monument que l'Algérie vient de perdre. Quelqu'un qui a marqué de son empreinte tant la chanson que la musique et qui a su donner une dimension universelle à la chanson kabyle", a-t-il dit.) Pour Ould Ali, qui a signalé avoir été "délégué personnellement" par la ministre de la Culture pour présenter ses condoléances et celles des pouvoirs publics algériens à la famille du défunt, ce dernier a formé des générations entières d'artistes qui, a-t-il reconnu, "font aujourd'hui la fierté de la chanson algérienne". "Un grand nombre de ces artistes sont aujourd'hui là pour lui rendre un dernier hommage et cela est une preuve tangible de ce que représente véritablement Da Chérif pour nous tous", a-t-il ajouté. Pour Tahar Boudjelil, un ancien compagnon et producteur du défunt, la mort de Cherif Kheddam représente la "perte d'une belle úuvre artistique qui sera, malgré son départ, toujours vivante". "Avant d'être son ami, j'étais admirateur et, par la force des choses, je suis devenu son producteur. C'est un pur hasard d'autant que ce n'est pas vraiment mon métier, moi qui suis banquier. J'avais soutenu Da Cherif à titre accessoire et amical, dans une œuvre qui restera toujours vivante", a-t-il témoigné. La dépouille mortelle de Cherif Kheddam a été embarquée sur le vol d'Air Algérie de 15h55 à partir de l'aéroport parisien d'Orly. "Le corps sera, selon son le vœu de Da Cherif, acheminé vers le domicile parental à Bouzaréah, sur les hauteurs d'Alger, où une veillé funèbre est prévue dans l'intimité familiale, avant d'être transporté dès l'aube de vendredi vers Ait Bou Messaoud (Tizi-Ouzou), le village natal du défunt artiste, où il sera inhumé", a-t-il précisé. L'auteur-compositeur et interprète Cherif Kheddam est décédé lundi dans un hôpital parisien à l'âge de 85 ans. Réputé pour être le chantre de la musique kabyle en exil, il s'est tenu éloigné de la scène depuis plusieurs années. Ses deux dernières apparitions remontent à avril 2008 et juin 2009 sur la scène du Zénith à Paris, respectivement à l'invitation de Takfarinas et à la faveur d'un hommage à Lounès Matoub. On ne l'avait pas revu sur scène à Alger depuis son gala de l'été 1993 à la salle Atlas. Pour le plus grand bonheur d'un public nombreux et fidèle au maître, Cherif Kheddam était de retour le 31 octobre 2005 à Alger, prélude à un second concert le 18 décembre à Paris. Une foule nombreuse, composée notamment de proches, d'amis et d'artistes, est venue jeudi rendre un dernier hommage au monument de la chanson kabyle Cherif Kheddam dont la dépouille, exposée au funérarium du Père Lachaise à Paris, a été rapatriée dans l'après-midi vers l'Algérie, pays natal du défunt. Parmi les personnes présentes à la cérémonie de levée du corps, on pouvait remarquer, en plus de nombreux anonymes, la présence de chanteurs lancés et encadrés dès les années 60 par l'auteur-compositeur et interprète qu'était Cherif Kheddam. La tête engoncée dans un chapeau, la chanteuse Malika Domrane a du mal à retenir ses émotions. "Ma présence aujourd'hui à cette cérémonie est pour rendre hommage au grand Maestro qu'a été Da Cherif. Nous perdons en lui le Beethoven de l'Algérie, la terre natale qu'il a tant chérie", a-t-elle confié à l'APS. Pour l'auteure d'Assaru, la mort de Cherif Kheddam est une "grande perte pour la culture algérienne". "Il m'a appris la rigueur, le bon travail et la beauté de l'art. Mes produits ont été toujours le reflet des belles mélodies et des arrangements de Da Cherif", a-t-elle ajouté. Malika Domrane fait partie des nombreux artistes lancés par Cherif Kheddam, à travers son émission Ighennayen Uzekka (les chanteurs de demain), diffusée dans les années 60 par la Chaîne II de la Radio nationale. C'est avec cette émission, qui a donné naissance à de grands noms de la chanson kabyle comme Idir, Aït Menguellet et autres Nouara, que Kheddam sera connu et hautement apprécié pour avoir déniché des talents, conseillé et encouragé les nouveaux venus au monde de la chanson. Pour le directeur de la culture de Tizi-Ouzou, Ould Ali El Hadi, qui a fait spécialement le déplacement d'Algérie pour assister à l'hommage, la mort de Da Cherif est une "perte incommensurable pour la chanson algérienne, et la chanson kabyle en particulier". "C'est véritablement un monument que l'Algérie vient de perdre. Quelqu'un qui a marqué de son empreinte tant la chanson que la musique et qui a su donner une dimension universelle à la chanson kabyle", a-t-il dit.) Pour Ould Ali, qui a signalé avoir été "délégué personnellement" par la ministre de la Culture pour présenter ses condoléances et celles des pouvoirs publics algériens à la famille du défunt, ce dernier a formé des générations entières d'artistes qui, a-t-il reconnu, "font aujourd'hui la fierté de la chanson algérienne". "Un grand nombre de ces artistes sont aujourd'hui là pour lui rendre un dernier hommage et cela est une preuve tangible de ce que représente véritablement Da Chérif pour nous tous", a-t-il ajouté. Pour Tahar Boudjelil, un ancien compagnon et producteur du défunt, la mort de Cherif Kheddam représente la "perte d'une belle úuvre artistique qui sera, malgré son départ, toujours vivante". "Avant d'être son ami, j'étais admirateur et, par la force des choses, je suis devenu son producteur. C'est un pur hasard d'autant que ce n'est pas vraiment mon métier, moi qui suis banquier. J'avais soutenu Da Cherif à titre accessoire et amical, dans une œuvre qui restera toujours vivante", a-t-il témoigné. La dépouille mortelle de Cherif Kheddam a été embarquée sur le vol d'Air Algérie de 15h55 à partir de l'aéroport parisien d'Orly. "Le corps sera, selon son le vœu de Da Cherif, acheminé vers le domicile parental à Bouzaréah, sur les hauteurs d'Alger, où une veillé funèbre est prévue dans l'intimité familiale, avant d'être transporté dès l'aube de vendredi vers Ait Bou Messaoud (Tizi-Ouzou), le village natal du défunt artiste, où il sera inhumé", a-t-il précisé. L'auteur-compositeur et interprète Cherif Kheddam est décédé lundi dans un hôpital parisien à l'âge de 85 ans. Réputé pour être le chantre de la musique kabyle en exil, il s'est tenu éloigné de la scène depuis plusieurs années. Ses deux dernières apparitions remontent à avril 2008 et juin 2009 sur la scène du Zénith à Paris, respectivement à l'invitation de Takfarinas et à la faveur d'un hommage à Lounès Matoub. On ne l'avait pas revu sur scène à Alger depuis son gala de l'été 1993 à la salle Atlas. Pour le plus grand bonheur d'un public nombreux et fidèle au maître, Cherif Kheddam était de retour le 31 octobre 2005 à Alger, prélude à un second concert le 18 décembre à Paris.