Les supporters du MOC sont mécontents et ont décidé de le faire savoir. Suite aux mauvais résultats enregistrés par leur équipe, une cinquantaine de fans s'est rassemblée hier à l'avenue Aouati (le quartier leur sert de siège) avant de se diriger vers le cabinet du wali pour demander à ce que le premier responsable de la wilaya intervienne pour sauver le club. La poignée de supporters n'avait qu'un seul mot d'ordre : « Le départ des membres du comité de la SSPA », en l'occurrence le président Bourfaâ, son bras droit Adoui ainsi que Kamel Madani. Mais selon l'entourage du club, cette grogne des supporters est motivée aussi par la rumeur de ces derniers jours : le probable retour aux affaires de l'ancien président Demigha, surtout qu'il s'est fait remarquer à Hamlaoui samedi dernier, à l'occasion du match CSC-USMA. Selon nos informations, Demigha temporise et aurait bel et bien proposé ses services, à la seule condition de « faire le ménage » autour du club : il aurait ainsi exigé que tous les membres de l'actuelle direction présentent leur démission, suggérant même d'acheter toutes les actions de la SSPA, si nécessaire. Ce qui est sur par contre, c'est qu'il y aura du changement à la tête de l'administration du MOC ces prochains jours, on sait que d'ores et déjà Kamel Madani, directeur général, a remis sa démission. Avec une équipe en bonne forme à la fin de la phase aller, occupant la 4e place à un point du troisième, les supporters du MOC fondaient beaucoup d'espoir sur un groupe jeune, mais avec les problèmes internes, conflits entre clans (entre ceux de Bourfaâ et Madani) et le limogeage d'entraîneurs, le club a enchaîné une série de défaites, les deux dernières enregistrées à la maison face à Saoura (2-0) et l'USM Blida (2-1), et se retrouve aujourd'hui menacé par la relégation. Notons enfin que les supporters du Mouloudia se sont apparemment inspirés de leurs frères ennemis, les Sanafir qui, rappelons-le, ont organisé un sit-in en début de saison devant le siège de la wilaya en réaction au litige opposant le CSC à la FAF dans l'affaire du TMS.