Les participants à l'atelier sur les systèmes juridiques des pays du Sahel en matière de lutte antiterroriste, organisé par le Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (CAERT), ont ainsi appelé à la mise en place d'un guide pour les pays membres de l'Union africaine sur la législation relative à la lutte contre le terrorisme dans le cadre de la coopération internationale et bilatérale. Le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezag-Bara, a indiqué que le système judiciaire algérien s'est doté de tous les moyens pour faire face au terrorisme dans le cadre des lois internationales. Il a expliqué que l'Algérie se considère « compétente, y compris lorsque l'acte terroriste n'a pas été dirigé contre ses intérêts ou lorsque cet acte a été commis par un Algérien en dehors du territoire algérien ». Il a rappelé que le système judiciaire algérien s'est également doté de pôles judiciaires spécialisés à compétences étendues et que l'Algérie possède un système pénitentiaire permettant non seulement la « répression » mais aussi la « déradicalisation » de ceux qui ont, à un moment ou un autre, « adopté les doctrines djihadistes et extrémistes violentes ». De son côté, le directeur du CAERT, Francisco Caetano José Madeira, a plaidé en faveur d'une coopération renforcée au niveau de la région du Sahel et du continent. Il a appelé à se référer aux instruments juridiques de l'UA et de l'ONU en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, citant, entre autres, le contrôle des frontières et la criminalisation du paiement des rançons. Evoquant la situation au Mali, il a estimé que l'Aqmi (al Qaïda au Maghreb islamique) et les autres groupes terroristes sont en train de « renforcer » leur position dans la partie nord de ce pays, rendant la lutte contre le terrorisme « beaucoup plus problématique ». Le workshop d'Alger vise à aider les pays de la région du Sahel et de l'Afrique du Nord à promouvoir la capacité des institutions quant à l'application de la loi face à des cas de terrorisme.