« Nous avons très nettement perçu cette volonté d'accompagner les pays de la région lors de la conférence d'Alger de septembre 2011 sur le partenariat, la sécurité et le développement au Sahel, qui a jeté les bases du partenariat tout en le structurant dans l'architecture des Nations unies de lutte contre le terrorisme, le crime transnational et la pauvreté », soutient notre ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, rappelant les efforts « considérables » consentis par l'Algérie pour « mobiliser les Etats de la région autour d'une volonté politique partagée et de mécanismes de coopération politique, sécuritaire et de développement pour combattre le terrorisme, le crime transnational et la pauvreté » et la satisfaction de notre pays d'avoir co-organisé à Alger, les 18 et 19 avril 2012, avec les Etats-Unis d'Amérique, une réunion consacrée à la problématique du paiement de rançons aux groupes terroristes contre la libération d'otages. Selon Messahel, les pays du Champ ont eu, dans le sillage de cette conférence, « collectivement des pourparlers très constructifs et très utiles avec certains de nos partenaires », notamment les Etats-Unis d'Amérique, à Washington (novembre 2011) et l'Union européenne à Bruxelles (décembre 2011) et le groupe de travail sur le Sahel, coprésidé par l'Algérie et le Canada, Messahel « a montré toute sa pertinence au regard, notamment, de l'actualité et des événements qui ont cours dans cette région, singulièrement la situation au Mali marquée par l'instabilité politique, le recul d'acquis démocratiques, les menaces à l'intégrité territoriale du pays, la perte de contrôle de l'Etat d'une partie de son territoire avec les conséquences prévisibles sur l'accroissement des activités des groupes terroristes et du crime transnational organisé ». « Ces efforts collectifs, structurés autour d'une stratégie régionale commune, poursuit-il, ont commencé à donner des résultats très encourageants, contrariés malheureusement par les événements qui ont eu lieu au Mali ». Un pays où la stabilisation de la situation est primordiale, estime le ministre délégué qui a rappelé la position de l'Algérie fondée sur six urgences : « Nécessaire parachèvement du processus de retour à l'ordre constitutionnel, avec la consolidation d'institutions fortes, consensuelles et légitimes, l'exercice par l'Etat malien de ses prérogatives sur tout son territoire, à la prise en charge du volet humanitaire en passant par la préservation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali, la promotion d'une solution politique grâce à un dialogue entre le gouvernement et les rebelles du Nord qui prenne en charge les revendications légitimes de ces populations, et la lutte contre le terrorisme et le crime organisé ».