Pouvez-vous nous donner l'historique de ce sport en Algérie ? Auparavant, l'escalade se faisait uniquement sur rocher. Quand nous l'organisons sur structure naturelle, il y a peu de participants. Notre but est de massifier ce sport. Pour ce faire, il faut organiser des challenges sur mur artificiel. L'année dernière, nous avons placé le premier mur d'escalade en Algérie à l'occasion du premier championnat d'Algérie. D'autres murs pourront être installés prochainement avec le soutien des autorités et de la tutelle. Je crois que nous allons aller très loin. La raison est simple, nous venons de découvrir que le morphotype de l'Algérien convient parfaitement à ce sport. La massification de ce sport ne peut se faire que par les murs d'escalade. L'athlète apprend toutes les techniques. Il se sent plus en sécurité. Ce qui va faciliter son passage à tout ce qui est naturel. Peut-on savoir combien de licenciés pratiquent ce sport ? Depuis 6 mois nous avons ouvert le mur d'escalade. Nous avons trois cents escaladeurs. En tout, il y a eu sept mille passages. C'est pour cela que nous avons demandé d'agrandir ce mur. Pour le moment, la structure est à moitié. Nous le compléterons dans les plus brefs délais, au cas où nous aurons le financement nécessaire. Quels sont vos principaux objectifs ? En premier lieu, nous visons à vulgariser ce sport. En second lieu, nous prendrons part à des événements dans le cadre régional. En septembre prochain, nous allons organiser le premier championnat maghrébin. Il y aura une rencontre algéro-marocaine. Ensuite, nous viserons le niveau mondial, en sollicitant la fédération internationale. Cela nous permettra d'intégrer le gotha mondial, vu que ce sport est bien parti pour devenir olympique. Est-ce qu'il y a eu la mise en place d'une équipe nationale ? Nous avons une brillante équipe nationale cadette. Pour preuve, c'est un cadet qui est champion d'Algérie en seniors. Une telle performance nous fait énormément plaisir. Il y a donc une jeunesse qui émerge. Nous avons remarqué la présence d'un spécialiste français. Peut-on savoir l'objet de sa visite ? C'est un escaladeur français que nous connaissons. Il vient souvent au Djurdjura pour équiper les voies d'escalade. Nous lui avons payé son billet. Il est venu en tant que bénévole. N'avez-vous pas pensé de l'engager dans des stages de formation de techniciens ou d'athlètes ? Nous sommes en train de nous structurer. Nous avons fait un stage pour jeunes compétiteurs. Nous venons de nous associer avec la plus grande école d'escalade en France et dans le monde l'ENSA (école nationale de ski et d'alpinisme). Ses membres sont venus en Algérie la semaine dernière. Nous allons établir un programme de formation sur plusieurs étapes. Nous avons près de 30 formateurs en Algérie. Nous allons tenter d'augmenter le nombre. En outre, nous veillerons à ce que nos encadreurs puissent mettre à jour leurs connaissances.