Photo : Slimene S.A. Les spécialistes algériens ayant pris part au plus grand rassemblement de cancérologie dans le monde à savoir le congrès annuel de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) à Chicago qui rassemble plus de 35.000 spécialistes en oncologie, se sont réunis, hier, à l'hôtel Mercure pour assister au 4e forum post ASCO. Cette année, la thématique centrale s'est articulée autour des nouveautés en termes de diagnostic et de prise en charge médicale et chirurgicale dans les cancers de la tête et du cou, du sein, du poumon, les cancers colorectaux … L'objectif de cette rencontre, selon le Pr Kamel Bouzid, chef du service oncologie médicale au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d'Alger est d'informer les collègues qui n'ont pas assisté à ce congrès de Chicago. Toutes les informations recueillies lors du congrès de Chicago ont été synthétisées, notamment pour les assistants et les résidents pour que les malades en bénéficient. Concernant le cancer du sein métastasique, le Pr Assia Bensalem du CHU de Constantine a affirmé qu'il y a plusieurs thérapies innovantes. «Ce n'est plus le principe de la chimiothérapie mais il y a une association aux thérapies ciblées », a-t-elle expliqué. « Ce sont des thérapies qui améliorent la survie de la patiente », a-t-elle ajouté. Une fois approuvées et l'autorisation de mise sur le marché obtenue en Europe, elles seront mises sur le marché algérien. Le Pr Hacen Mahfouf, spécialiste du cancer du tube digestif non colorectal, a axé son intervention sur les tumeurs neuro-endocrines par l'utilisation d'un médicament Sinutinib qui a donné un résultat en termes de réponse et de survie par rapport aux traitements utilisés avant qui est la Sumatostatine. « Le Sinutinib est utilisé pour le cancer du rein et la nouveauté est qu'il peut traiter la tumeur neuro-endocrine soit pulmonaire ou digestive ». Concernant le cancer du poumon, le Pr Kamel Bouzid a indiqué que d'habitude on arrête le traitement au bout de la 6e séance de chimiothérapie mais il a été prouvé lors de ce congrès de Chicago qu'on doit continuer car ça a donné de bons résultats. A une question sur le manque de médicaments des cancéreux soulevé par les associations d'aide aux malades, le Pr Bouzid parlera de problème de mauvaise gestion entre l'approvisionnement et les prévisions. « Ce n'est nullement une question d'argent », a-t-il affirmé.