Photo : Fouad S. L'Assemblée populaire nationale a consacré, jeudi dernier, une séance plénière aux réponses aux six questions soulevées par les députés à l'adresse des ministres des Ressources en eau, des Transports, de l'Agriculture, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. De toutes les interventions, l'on retient l'avancée appréciable dans les travaux de réalisation de l'extension de la ligne Hai El Badr-El Harrach (métro d'Alger) et les dispositions prises par l'Etat pour le développement de l'agriculture à Tindouf. Un projet nécessitant une enveloppe de 270 millions de dinars. AMAR TOU : «LA LIGNE HAI EL BADR-EL HARRACH, UNE AVANCÉE APPRÉCIABLE» Dépassant les délais fixés initialement par les pouvoirs publics, la mise en service du Métro d'Alger a suscité des interrogations des parlementaires. S'exprimant à ce sujet, sans pour autant donner la date de sa mise en service, le ministre des Transports, Amar Tou a tenu à rappeler que les travaux de réalisation de la première ligne du métro d'Alger avancent à un rythme soutenu. Il a par ailleurs souligné que le plan de sécurité des voyageurs est en phase de finalisation, rappelant que les premiers essais ont déjà été effectués. Selon le ministre, il est important de réunir toutes les conditions de sa mise en service. Concernant les travaux engagés pour l'extension de la ligne Hai El Badr-El Harrach, il affirme que les travaux de réalisation avancent à un rythme appréciable. Les travaux de cette extension, faisant partie du métro d'Alger, a, selon M. Tou, mobilisé 1500 ouvriers dont 1450 Algériens, travaillant par brigade sans arrêt. Cette ligne sera ouverte dans les délais prévus. Comme toutes les lignes du métro reliant les 10 stations de la capitale et sa périphérie, elle renforcera le transport collectif au profit de quelque 30.000 voyageurs par heure. Le ministre a saisi cette occasion pour rappeler aux parlementaires les étapes et les blocages qu'a connus ce projet depuis sa conception en 1982. « Le projet a certes été relancé en 1989, mais la situation financière et sécuritaire du pays n'a pas favorisé sa mise en chantier », a souligné le ministre. Le projet a été concrètement relancé le 25 mars 2006, suite aux instructions données par le président de la République. Cette relance a été effective avec l'entrée en vigueur du contrat signé l'année d'avant. Abdelmalek Sellal : «30 millions de dinars pour la réfection du barrage de M'sila» Interpellé sur la perturbation en approvisionnement en eau potable dans certaines communes du pays, à l'exemple de la commune d'El-Meridj dans la wilaya de Tébessa, le ministre des Ressources en eau a précisé que l'Algérienne des eaux et l'Office national d'assainissement procéderont incessamment aux travaux de transfert des eaux souterraines vers cette région. Le ministre a, par ailleurs, fait part de la mise en chantier d'un projet de transfert des eaux du barrage de Aïn Dalia dans la wilaya de Souk Ahras. Le ministre a rassuré que les contraintes liées à l'alimentation en eau potable dans les communes du nord de Tébessa seront levées dés la mise en service, avant 2010, du barrage de Oued Djedra (Souk Ahras) avant la fin de l'année et celle du barrage de Aouinet prévue en 2012. Au sujet du retard mis pour la réhabilitation du barrage de Bounesroun dans la wilaya de M'Sila après son effondrement, le ministre a souligné, qu'avant la fin de l'année 2010, un appel d'offres national sera lancé à l'effet de désigner la société en mesure se prendre en charge les travaux, dont l'incidence financière est de quelque 30 millions de dinars. RACHID BENAÏSSA : «270 MILLIONS DE DINARS POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA L'AGRICULTURE À TINDOUF» L'Etat a consacré 270 millions DA pour le développement de l'agriculture à Tindouf. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural l'a souligné jeudi. Ce programme de développement prévoit le forage de 50 puits pastoraux, la restauration d'une cinquantaine de puits d'eau potable, la création de 30 exploitations d'élevage de chameaux, le renforcement de la couverture vétérinaire gratuite et la création de crémeries et d'unités de collecte et de vente de lait de chameau. Se référant à la politique du renouveau rural, le ministre rappelle les dispositifs et mécanismes incitatifs initiés par l'Etat. Il cite, entre autres, le projet de réalisation en 2010 d'une étude sur la réhabilitation de l'arganier - richesse rare dont dispose l'Algérie - très répandu à Tindouf. Les résultats de cette étude serviront de données pour l'élaboration d'une stratégie au titre de la période 2011-2014 pour sa réhabilitation. Quant à la réhabilitation de la forêt de Djbel Al Ouahch à Constantine, dont la couverture végétale est estimée à 20 ha et une extension jusqu'à 40 ha, le ministre fait référence aux recommandations de la commission de wilaya chargée de la régularisation et la classification de cet espace, conformément au décret exécutif du 19 octobre 2006 relatif au régime forestier. Le bureau national des études en développement rural a réalisé une étude sur cet espace. Les conclusions seront mises en application après l'adoption par le parlement du projet de loi relatif aux espaces protégés dans le cadre du développement durable. DJAMEL OULD ABBÈS : «ENCOURAGER LE DÉPISTAGE PRÉCOCE DU CANCER DU COL DE L'UTÉRUS» Répondant à une question sur les réticences de l'Algérie concernant l'importation du vaccin contre le cancer du col de l'utérus, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès a déclaré que l'Algérie a émis des réserves sur l'importation de ce vaccin. «Le vaccin n'a pas prouvé son efficacité à long terme », a affirmé le ministre, estimant que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'a certes recommandé sans pour autant rendre sa prescription obligatoire. Selon M. Ould Abbès, la prévention et le dépistage précoce de toute pathologie est la méthode la plus indiquée pour toute guérison ou du moins une prise en charge efficace. Il insiste, à cet effet, sur l'ouverture d'un service de sensibilisation et de dépistage précoce du cancer du col de l'utérus dans tous les établissements de santé publique de proximité à travers tout le pays. L'Algérie compte actuellement 188 unités de dépistage précoce du cancer du col de l'utérus.