La population de Hadjout, wilaya de Tipasa, a, dans la nuit de samedi dernier, vécu l'horreur. En effet, un groupe de malfrats, dont on estime le nombre à une quarantaine, encagoulé et armés de sabres, de fusils à harpon, de signaux de détresse, de gourdins et de couteaux à cran d'arrêt ont investi la ville pour semer la terreur parmi les citoyens. Cette action sans précédent a obligé les commerçants à baisser rideau et les habitants à regagner leurs domiciles de peur d'être pris à partie par la bande d'énergumènes chauffés à blanc. Cette descente criminelle n'a pas été sans dégâts. Un jeune, qui se trouvait à proximité de sa maison, a été attaqué par les voyous qui lui ont tiré une flèche de fusil à harpon en plein crâne. Fort heureusement, la victime, évacuée à l'hôpital, est hors de danger. Selon des témoins, les malfrats en furie se seraient attaqués à un automobiliste à qui ils auraient brûlé son véhicule. Selon des sources, les voyous en question ont commencé leurs attaques depuis le douar Maâmar Belaïd, un bidonville situé au nord-est de la ville. De là, ils ont remonté jusqu'à la cité Fades à l'autre extrémité de la ville. Ces actes inadmissibles, par ailleurs dénoncés à l'unanimité par les citoyens de Hadjout, ne sont pas restés sans suite. Ainsi, samedi dernier, une soixantaine de policiers ont investi le douar Maâmar Belaïd où habiteraient les voyous en question. L'intervention de la police n'a pas été sans risque, car la bande d'agresseurs et même leurs parents ont tenté de résister. S'en sont suivis alors des affrontements entre les policiers et ces habitants. Les résultats de cette opération coup de poing ont été rendus publics, hier, par le chef de sûreté de daïra lors d'un point de presse. Ce dernier a fait mention de l'arrestation de 9 membres de la bande et la récupération de 2 fusils à harpon, 2 bombes lacrymogènes, 2 sabres, 1 couteau à cran d'arrêt, 1 fusil de signal et 1 bouteille de gaz butane. Toutefois, au cours de cette descente, un officier a été blessé à la main par une arme tranchante. Par ailleurs, le jeune blessé à la tête serait un membre d'un gang rival du territoire sud de Hadjout. Ce dernier aurait, pendant le mois de ramadhan dernier, blessé un élément du gang qui a semé la panique samedi dernier, lequel gang aurait mené l'expédition en question pour venger leur acolyte. Le commissaire de Hadjout se dit décidé à mettre un terme à ce type de rixes et d'agressions en mobilisant tous les moyens nécessaires pour y parvenir.