Des heurts ont éclaté jeudi dernier entre des étudiants de la cité universitaire de douar Belgaïd et des bandes de jeunes de Sidi El-bachir munis d'armes blanches. L'intervention des gendarmes a permis d'éviter le pire mais n'a pas résolu le problème de l'insécurité qui se pose avec acuité dans ce nouveau pôle universitaire. Un communiqué de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA), qui dénonce ces incidents devenus récurrents a indiqué : «Jeudi aux environs de 19 h, des étudiants qui protestaient contre les conditions d'hébergement dans la nouvelle cité ont été sauvagement agressés par des bandes de jeunes voyous venus en grand renfort. Les étudiants qui observaient un sit-in à l'entrée de la cité ont été attaqués par des hordes de jeunes qui se sont rendus sur les lieux à bord de mobylettes et de motos. Armés de bombes lacrymogènes, de fusils harpons, de sabres et de couteaux, ils se sont attaqués aux groupes d'étudiants qui ont riposté en lançant des pierres contre les assaillants. 5 étudiants ont été grièvement blessés au cours des échauffourées. L'intervention des gendarmes a mis en fuite les jeunes assaillants qui ont promis de revenir mieux armés et en plus grand nombre», note le communiqué. Les étudiants qui déplorent l'insécurité qui caractérise les lieux ont affirmé que le phénomène s'accentue le week-end quand les bus assurant la desserte centre-ville-pôle universitaire marquent un arrêt loin de l'entrée principale de la cité. «Profitant de cet état de fait, des bandes de voyous s'attaquent aux étudiants isolés et c'est une situation que nous avons à plusieurs reprises soulevée, mais sans que des solutions radicales ne soient apportées», affirment les protestataires. Ces derniers affirment qu'ils ont à plusieurs reprises sollicité l'ouverture d'un poste de gendarmerie «pour sécuriser les lieux mais sans résultat», note le communiqué de l'UNJA. Par ailleurs, l'entrée de la direction des œuvres universitaires d'Es-senia est toujours bloquée par un groupe d'étudiants de l'AREN et de l'UNJA qui réclament une commission d'enquête sur l'utilisation des fonds des œuvres universitaires. Ces derniers qui observent ce mouvement de protestation depuis une semaine ont sollicité les responsables centraux du Cous pour l'ouverture d'une enquête qui ferait la lumière sur ce qu'ils ont qualifié de graves dysfonctionnements dans la gestion et de dérives qui ont permis à certains de se servir au lieu de servir les intérêts des étudiants, note un communiqué de ces organisations estudiantines.