Désigné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, le Premier ministre, dirige la délégation algérienne aux travaux de ce sommet, le premier depuis neuf ans. Au menu de ce forum informel, qui ambitionne de « promouvoir des liens productifs, confiants, diversifiés et forts » entre les cinq membres de l'Union européenne (France, Italie, Espagne, Portugal, Malte), en dépit des difficultés économiques et de la crise de la zone euro, et les cinq pays de l'Union du Maghreb arabe (Algérie, Mauritanie, Maroc, Libye et Tunisie), dont les deux derniers continuent à subir les contrecoups du « printemps arabe », la sécurité, la défense et la création de bases pour une coopération plus étroite en économie, éducation, environnement et énergie. Deux questions « cruciales » se sont imposées à ce sommet que La Valette présente comme une vitrine pour le dialogue interculturel entre les rives nord et sud de la Méditerranée : l'immigration clandestine et la question du Sahel et du Mali. « La Méditerranée n'est pas une frontière qui nous divise mais un pont qui nous unit tous », a déclaré Lawrence Gonzi, le Premier ministre maltais, à l'ouverture des travaux, appelant de ses vœux,« la fin de la violence », la « démocratie » et à « la prospérité et la paix » au Maghreb. « Pas de sécurité en Europe sans sécurité en Méditerranée », aimait rappeler l'ancien président maltais, Guido de Marco. La Déclaration de La Valette, qui sera adoptée aujourd'hui, en présence, entre autres, de José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, Stefan Füle, le Commissaire chargé de la politique de voisinage de l'UE, Nabil el Arabi, le SG de la Ligue arabe et Fathallah Sijilmassi, le SG de l'Union pour la Méditerranée, devrait proposer des réunions plus régulières des ministres de l'Economie du Dialogue des 5+5 et la création d'un comité de suivi pour la coordination des projets des différents volets (diplomatie, défense, sécurité...). Selon toute vraisemblance, les jeunes, qui « ont joué un rôle fondamental » dans les révoltes arabes, seront mentionnés. Paris, Rome et Madrid, présentes au Maghreb avec des centaines de PME, entendent faciliter la circulation des étudiants, des chercheurs et des hommes d'affaires. « Nous devons promouvoir un dialogue politique pour pouvoir ouvrir la porte aux acteurs importants de la société civile et transformer la région méditerranéenne en un lieu de justice, de démocratie et de développement économique et social », a indiqué Mario Monti, le président du Conseil des ministres italien. Djamel B. Entretien entre Sellal et Hollande à Malte Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a eu, hier à La Valette, un bref entretien avec le président de la République française, François Hollande, juste avant l'ouverture des travaux du sommet du dialogue 5+5.