Le Premier ministre a présenté, hier, au Conseil de la nation, le plan d'action du gouvernement. Au titre des priorités, Sellal a souligné en premier lieu le parachèvement des réformes politiques initiées par le président de la République, qui sont, aujourd'hui, « une réalité palpable sur le terrain », notamment la révision de la Constitution et la préparation du double scrutin local du 29 novembre 2012. Des élections qui se dérouleront « dans des conditions favorables et dans la transparence la plus totale », assure-t-il. Pour ce qui est de la réconciliation nationale, le gouvernement s'engage à finaliser le processus en poursuivant résolument la lutte antiterroriste à l'effet de consolider la sécurité nationale. A cet égard, il s'est engagé à œuvrer à la prise en charge de tous les dossiers des victimes de la tragédie nationale et de l'ensemble des victimes du terrorisme et ceux qui ont contribué à la lutte contre le terrorisme. « Il est grand temps de regagner la confiance du citoyen » Abordant les actions prioritaires et urgentes du plan d'action, il a indiqué qu'elles s'orientent toutes vers le citoyen et ses préoccupations quotidiennes. Car, « il s'agit d'une réconciliation de notre société avec l'Etat et du citoyen avec son administration laquelle doit se rappeler, et à tout instant, qu'elle est au service du citoyen et non l'inverse », dira le Premier ministre. « Le citoyen est au centre du travail du gouvernement. Toute son action doit être orientée vers la satisfaction de ses besoins », a-t-il précisé. Le maintien de l'ordre public, la préservation de la sécurité des personnes et de leurs biens, la lutte contre la corruption et les fléaux sociaux sont l'autre axe majeur du plan. En outre, le gouvernement s'investira dans l'amélioration du cadre de vie du citoyen par le renforcement des services publics auxquels a recours le citoyen. « Il est de notre responsabilité première, a-t-il dit, de prendre en charge les attentes des citoyens, notamment des jeunes pour leur donner confiance en leur pays et espoir quant à leur avenir dans tous les domaines et en particulier la formation, l'emploi et le logement ». La crise du logement : un danger pour la stabilité du pays L'habitat constitue « la priorité des priorités », a rappelé M. Sellal en admettant que la crise du logement « représente un danger pour la stabilité du pays ». Dans ce cadre, il a annoncé le lancement prochain de la réalisation d'un million 54.000 logements et ce en recourant même à des partenaires étrangers en vue d'éradiquer la pression sociale. Pour ce qui est de l'emploi, « le gouvernement renforcera les dispositifs d'aide et d'insertion en place, et recourra à des mécanismes d'encouragement à l'emploi au niveau de la sphère économique », a-t-il poursuivi avant de confirmer que les acquis en matière de pouvoir d'achat seront préservés par le biais de la régulation du marché, le soutien des prix, la maîtrise des circuits de distribution et la lutte contre l'inflation. Sur le volet économique, M. Sellal s'est attardé sur la nécessaire impulsion d'une économie nationale créatrice de richesses et d'emplois. Il a mis l'accent sur la promotion de l'investissement et l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et du climat des affaires tout en affirmant que l'application de la règle 51/49 n'a pas eu d'effets négatifs sur l'investissement étrangers. Le message d'espoir de Sellal Pour ce qui est de l'agriculture, le Premier ministre a indiqué que l'Algérie produit actuellement 70% des produits alimentaires et qu'elle ambitionne d'atteindre 75% à l'horizon 2014. Au sujet de la communauté nationale à l'étranger, le gouvernement s'investira davantage dans la prise en charge des préoccupations de nos compatriotes, en établissant de véritables passerelles entre nos ressortissants. En conclusion, M. Sellal a déclaré que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour la concrétisation de ce plan d'action. Pour ce faire, il appelle toutes les forces vives de la nation à adhérer à cette ambition « à la portée de notre Algérie ». « Le gouvernement a les moyens de sa politique. Il suffit de garantir un climat de paix et de sérénité pour y arriver ».