Les présidents de groupes parlementaires qui sont intervenus, hier, pour clôturer le débat autour du plan d'action du gouvernement, présenté, mardi, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, devant le Conseil de la nation, ont mis l'accent sur l'impérieuse nécessité de mener à bon port ce plan. Un programme qu'ils ont qualifié unanimement « d'ambitieux » qui aura pour effet « l'améliorer des conditions de vie des citoyens, de réhabiliter la confiance perdue du citoyen en l'administration, mais aussi et surtout de booster l'économie nationale ». Mais pour cela, insiste M. Belabbès, président du groupe parlementaire du RND, il faut mettre en œuvre une batterie de mesures. Il cite, entre autres, la lutte contre la corruption, la modernisation de l'administration, la lutte contre la bureaucratie et la nécessité de doter le pouvoir judiciaire de moyens lui permettant de mener à bien sa mission, loin de toute pression. L'intervenant estime judicieux pour les pouvoirs publics de mener avec toute la prudence qu'il faut les opérations d'éradication de l'informel et de l'habitat précaire. Selon lui, même si les efforts de l'Etat pour l'amélioration des conditions de vie des Algériens sont immenses, il n'en demeure pas moins que beaucoup de choses restent à perfectionner, à l'instar de la politique d'attribution de logements qu'il faut réviser en instaurant la justice et la rationalité. Abdelkarim Bouaïchi, du tiers présidentiel, n'a pas manqué de relever l'urgence de moderniser l'administration et d'en finir avec la corruption qui entrave le développement socioéconomique. Le sénateur a plaidé pour la mise sur pied de mesures à même de mettre le holà au phénomène de la fuite des cerveaux à l'étranger. Booster la production nationale, mettre à niveau les PME figurent, également, au rang des actions plaidées par l'intervenant. Messaoud Laïffi, vice-président du groupe parlementaire du FLN, a souligné, pour sa part, l'impératif de consolider davantage le processus démocratique. Sur le plan économique, il a interpellé le gouvernement sur la nécessité de prendre en considération le contexte financier mondial dans la mise en œuvre de sa stratégie économique. Dans ce sens, il a insisté sur la mise en œuvre d'une politique plus prudente dans la gestion des affaires de l'Etat. Il a, également, appelé à pallier les carences dont pâtit le secteur de la santé, soulignant le manque d'équipements dans certaines structures, outre la lenteur qui les caractérise en matière de gestion administrative et la hausse des coûts des soins dans le secteur privé. Il a aussi appelé à améliorer la qualité de la formation et de l'encadrement après avoir gagné la bataille de la quantité.