Le débat général autour du plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, présenté mardi par le Premier ministre M. Abdelmalek Sellal, devant le Conseil de la nation, a pris fin mercredi matin. Les présidents de groupes parlementaires interviendront ultérieurement. La séance du matin a été marquée par l'intervention de plusieurs membres du Conseil de la nation qui ont fait des propositions concernant la lutte contre la corruption et la nécessité de doter le pouvoir juridique de moyens lui permettant de mener à bien sa mission loin de toute pression. Ils ont également souligné l'impératif de mettre fin à toute forme de bureaucratie dans l'administration et de moderniser cette institution publique qui est au service du citoyen. Les intervenants ont appelé à la poursuite du processus de réformes politiques initiées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, ainsi que la réconciliation nationale afin de garantir la sécurité et la stabilité à travers l'ensemble du territoire national. Les membres du Conseil de la nation avaient souligné mardi dans leurs interventions la nécessité d'oeuvrer à la lutte contre la corruption qui sévit au niveau de l'administration, estimant que ce fléau était «dangereux» pour le développement socio-économique. Ils ont en outre appelé à doter le parlement de prérogatives qui lui permettent de contrôler l'action du gouvernement et ses activités quotidiennes face à «la propagation du phénomène de détournement de fonds et de corruption». Ils ont également appelé à palier aux carences dont souffre le secteur de la santé notamment «les services de proximité» soulignant le manque de moyens dans certaines structures sanitaires, notamment le manque d'équipements, outre la lenteur qui caractérise la gestion administrative de ces centres et la hausse des coûts des soins chez le secteur privé. Par ailleurs, plusieurs membres du conseil de la Nation ont appelé à améliorer la qualité de la formation et de l'encadrement et freiner le phénomène de fuite des cerveaux à l'étranger, outre la modernisation de l'administration à travers la création de centres de formation, l'organisation de concours de recrutement au niveau des administrations, l'amélioration de la formation des agents communaux et la réhabilitation du service public dont le secteur de la justice qui souffre toujours de nombreux problèmes, en dépit des reformes engagées. Le Premier ministre répondra aux membres du Conseil de la nation au courant de la journée.