Pour éviter de manquer de pain, certains consommateurs ont bien fait de s'approvisionner la veille de l'Aïd. La hantise de vivre une pénurie le jour « J » a fait que les boulangeries de la capitale ont été prises d'assaut la veille. Des files d'attente se sont formées devant les boulangeries. « J'ai décidé de prendre 10 baguettes dont une quantité sera mise au congélateur, et ce, par précaution », a déclaré une dame. « Le problème du pain est récurrent et les boulangeries restent fermées, non seulement, pendant la journée de l'Aïd, mais pendant toute la semaine », a-t-elle ajouté. Les consommateurs ont bien fait de prendre leurs précautions. Les raisons ? De nombreuses boulangeries n'ont pas assuré leur service le jour le l'Aïd. Dans certaines communes, à l'instar de Raïs-Hamidou, Bainem, Ain Benian, Staouéli et Zéralda, le pain était pratiquement introuvable sur les étalages. Les boulangers ont tout simplement fermé boutique. Employant des jeunes qui, généralement, sont issus de l'intérieur du pays, les propriétaires des boulangeries étaient contraints de baisser rideau. Leurs personnels refusent de travailler les jours de fêtes pour passer, eux aussi, les fêtes en famille. Pourtant, les propriétaires avaient affirmé quelques jours avant les fêtes qu'ils assureront les permanences pendant la journée de l'Aïd. « Nous n'allons fermer ni durant la journée de demain ni le reste de la semaine », a rassuré un boulanger à Alger. Promesse non tenue... Par ailleurs, à Blida, Bab Ezzouar, Ain Naâdja et Birkhadam, les boulangeries sont restées ouvertes toute la journée. Ces commerces n'ont, cependant, pas réussi à répondre à la grande demande. Contrairement à ce qui a été annoncé par l'Union nationale des boulangers quant à une mobilisation des boulangers pour assurer la disponibilité du pain durant les fêtes de l'Aïd, le manque de pain s'est fait tout de même sentir. Rares sont les boulangeries qui n'ont repris qu'au second jour de l'Aïd.