Ces deux interprètes de la chanson algéroise ont gratifié, de leurs voix de stentor, le public de leurs plus belles chansons, rythmées par une authentique interprétation. Au programme, des reprises de Na Cherifa, des tubes algérois mais aussi de la rumba avec une reprise d'un morceau du défunt El Hachemi Guerouabi. Ces deux artistes ont voulu sciemment chanter des thèmes tels l'Algérie, la jeunesse, la beauté de la femme... Par conséquent, les deux chanteurs sont entrés en communion avec les spectateurs, dont notamment les familles venues de plusieurs localités de la wilaya d'Alger. Les fans des deux chanteurs conquis par les voix puissantes des deux artistes ont contraint, par leurs acclamations incessantes, leurs idoles de revenir sur scène pour chanter de nouveau après l'avoir quittée à deux reprises. Samir Assimi n'a pas de son côté caché sa surprise en vivant cette ferveur du public et a exprimé sa joie de chanter sur la scène de la célèbre salle Ibn Khaldoun. Samir El Assimi a su donner à l'art de chanter toute son aura. Cet artiste généreux se plaît à occuper tout l'espace que les musicalités peuvent lui procurer. Il passe du luth au karkabou avec une facilité déconcertante. Le chaâbi duquel il est tombé amoureux tout jeune, non pas dans le milieu familial, mais au contact des autres artistes, a su faire ressortir sa fibre sensible dans la musique qu'il développe avec passion. Fidèle au dérivé du patrimoine musical andalou de la région d'Alger, en l'occurrence le Hawzi, Hassiba Abderraouf a offert un répertoire exquis aux nombreuses familles présentes à cette soirée. Avec cette artiste qui fait l'unanimité chez le grand public avec le genre musical algérois, il n'est nul besoin de se poser des questions, tout s'enclenche seul, vite et sans fard. Interrogée au sujet des reprises des chansons, Hassiba Abderraouf répond qu'« à travers les reprises, on rend hommage aux monuments de la chanson algérienne. Toutefois, il faudrait les reprendre de manière juste et bien préparée, c'est un devoir moral beaucoup plus qu'une obligation. » Elle citera son expérience des reprises des chansons de la défunte Fadéla Dziria. « Pour moi, elle est une grande cantatrice qui a su porter très haut le patrimoine algérien, notamment la musique hawzi et l'algérois. J'ai toujours été fascinée par son chant qui m'a accompagné durant mon enfance et mon adolescence. Tout ce qui m'importe, c'est de restituer le nom de cette illustre chanteuse. »