Le procès des auteurs de l'attentat terroriste à l'explosif ayant ciblé, le 11 avril 2007, le Conseil constitutionnel, a été, encore une fois, reporté hier, par le tribunal criminel près la cour d'Alger à la prochaine cession criminelle qui débutera le mois d'octobre prochain. Le motif du report de cette affaire, impliquant 13 accusés, dont 7 en état de fuite, réside, selon le président du tribunal, en l'absence des avocats des accusés. Sur la base de cette absence, le magistrat a préféré surseoir à la décision pour assurer les droits des accusés et a rejeté la demande de liberté provisoire déposée par maître Sellini au profit d'un des accusés en détention. Cette demande de la défense a été motivée par le fait que les accusations relatives à l'appartenance de l'accusé à un groupe terroriste « se sont avérées sans fondement ». Maître Sellini avance que le magistrat a le droit de poursuivre son client sans que celui-ci ne soit en prison. L' attentat terroriste contre le Conseil constitutionnel qui avait fait 10 morts et de nombreux blessés, avait été perpétré en même temps qu'un autre qui a ciblé le siège du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés et du PNUD à Hydra. Selon un bilan du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, les deux attentats ont fait 26 morts et 177 blessés. La moitié des mis en cause sera jugée par contumace. Mais ces terroristes ont tous été identifiés un mois après les attentats. Les 13 terroristes sont poursuivis, entre autres, pour «homicide volontaire collectif par l'usage d'explosifs» et «atteinte à la sécurité de l'Etat et à l'intégrité territoriale».