Le DG de la sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, a plaidé, hier, pour une coopération arabe efficace dans le cadre de la lutte contre le crime car « aucun pays ne peut lutter seul contre la criminalité sous toutes ses formes ». Dans son discours d'ouverture, le DGSN, président du congrès, a souligné que des questions sécuritaires importantes seront débattues lors de cette réunion. En effet, selon le général-major Hamel, ce congrès se tient dans une conjoncture particulière au vu de la situation sécuritaire dans plusieurs pays et devant les défis que rencontrent nos policiers, notamment dans la lutte contre la criminalité transfrontalière « vu la grande menace que constituent ces réseaux bien organisés sur le plan international », a souligné le DGSN. Ce qui exige de redoubler les efforts, afin d'assurer la protection des personnes et des biens d'autant que la stabilité sur le plan sécuritaire est nécessaire pour l'application des programmes de développement. Même si la lutte contre le terrorisme est l'une des priorités des pays arabes, cela ne suppose pas que nous devons oublier les autres formes de crime, ajoute le patron de la police qui précise que « l'Algérie est déterminée à lutter contre le crime sous toutes ses formes en coordination avec les pays arabes, à travers l'échange d'expériences et de renseignements ». Sur un autre plan, le général-major Abdelghani Hamel a mis en exergue la nécessité du respect des droits de l'Homme par les services de sécurité dans le but de consolider la relation citoyen-policier et l'implication des organisations de la société civile dans cette lutte. « La société civile a un important rôle à jouer par la prise de conscience de l'importance de la lutte contre la criminalité ». Mais assurer la sécurité dans les pays arabes fait appel nécessairement, selon le général-major, à la prise en charge des corps de sécurité. Pour ce faire, il faudra mettre en place des plans et programmes pour l'amélioration des conditions de travail de la police et l'échange d'expériences dans la formation et l'instruction. Le DGSN a évoqué, également, les défis sécuritaires que rencontrent les communautés émigrées, suite aux attentats kamikazes aux USA, en Espagne et en Grande-Bretagne. Ces attentats ont influé négativement sur la vie de la communauté arabe. « Les oulémas et les chercheurs, mais aussi les journalistes sont appelés à corriger les concepts de l'islam déformés ainsi que la nécessité de la coordination entre les comités arabes de travail pour décider d'une position commune », dira-t-il. Enfin, le DGSN a proposé d'élargir le débat sur la coopération en matière de lutte contre le financement du terrorisme, la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent ainsi que le trafic d'armes destinées aux groupes terroristes. La cybercriminalité, une autre forme de criminalité qui connaît de graves proportions, exige des mesures préventives urgentes.